LâhydrogĂšne est-il lâespoir dâun approvisionnement en Ă©nergie renouvelable pour le futur? Si lâon considĂšre les propriĂ©tĂ©s et les multiples applications de lâhydrogĂšne, la rĂ©ponse ne fait aucun doute: câest oui.
Tout comme lâĂ©lectricitĂ©, lâhydrogĂšne nâest pas une source dâĂ©nergie mais un vecteur Ă©nergĂ©tique secondaire. LâhydrogĂšne et lâĂ©nergie Ă©lectrique peuvent ĂȘtre produits Ă partir de diffĂ©rentes sources dâĂ©nergie et technologies. Les deux vecteurs sont polyvalents.
La grande diffĂ©rence entre ces deux agents est que lâhydrogĂšne est un vecteur chimique composĂ© de molĂ©cules et pas seulement dâĂ©lectrons, comme câest le cas de lâĂ©nergie Ă©lectrique. Cette diffĂ©rence explique Ă©galement lâavantage quâa lâhydrogĂšne sur lâĂ©lectricitĂ© (dans certains domaines). LâĂ©nergie chimique peut en effet ĂȘtre stockĂ©e pendant longtemps, elle est stable et peut ĂȘtre facilement transportĂ©e. Les molĂ©cules de H2 peuvent Ă©galement ĂȘtre brĂ»lĂ©es pour gĂ©nĂ©rer des tempĂ©ratures Ă©levĂ©es et ĂȘtre utilisĂ©es pour toute une sĂ©rie dâapplications.
Un approvisionnement Ă©nergĂ©tique dĂ©carbonisĂ©, misant uniquement sur lâĂ©lectricitĂ©, serait un systĂšme Ă©nergĂ©tique basĂ© sur un flux trĂšs vulnĂ©rable. La production et la consommation devraient pouvoir ĂȘtre ajustĂ©es en temps rĂ©el et sur de longues distances. En revanche, un systĂšme dâapprovisionnement reposant sur plusieurs vecteurs Ă©nergĂ©tiques est plus fiable et plus sĂ»r.
LâhydrogĂšne est considĂ©rĂ© comme un Ă©lĂ©ment clĂ© dâun futur systĂšme Ă©nergĂ©tique climatiquement neutre. Ce gaz peut en effet faciliter lâintĂ©gration des Ă©nergies renouvelables. LâhydrogĂšne offre Ă©galement la possibilitĂ© de dĂ©carboniser certains secteurs (transports, bĂątiments, industrie), quâil serait difficile de transformer par ailleurs.
HydrogĂšne ...
Présence
Contrairement Ă la forme sous laquelle il existe dans lâespace, sur terre lâhydrogĂšne nâexiste pratiquement que sous des formes composĂ©es avec dâautres Ă©lĂ©ments. Aucun autre Ă©lĂ©ment nâest en effet connu pour avoir autant de composĂ©s. La grande partie de lâhydrogĂšne terrestre se prĂ©sente combinĂ©e Ă lâeau. Il couvre donc, sous cette forme, les deux tiers de la surface du globe. La frĂ©quence en pour cent de lâhydrogĂšne gazeux molĂ©culaire de formule H2 dans lâair est seulement de 0,55 ppm.
Histoire
LâhydrogĂšne a Ă©tĂ© dĂ©couvert en 1766 par lâautodidacte anglais Henry Cavendish alors quâil faisait des expĂ©riences avec du mercure et des acides. Lorsquâil mĂ©langea les deux substances, de petites bulles de gaz se formĂšrent. Il ne parvint toutefois pas Ă identifier ce dernier comme lâun des gaz connus. IndĂ©pendamment de Cavendish, le chimiste français Antoine Lavoisier dĂ©couvrit le gaz en 1787 lorsquâil voulut dĂ©montrer dans le cadre dâune expĂ©rience spĂ©cifique quâaucune masse nâest perdue ni produite lors dâune rĂ©action chimique. Lavoisier poursuivit ses recherches sur le gaz et effectua ce qui est maintenant connu sous le nom dâĂ©chantillon de gaz oxyhydrogĂšne, lequel brĂ»le. Lorsquâil montra dans le cadre dâautres expĂ©riences que le processus inverse permettait de produire Ă nouveau de lâeau, il baptisa ce gaz «hydrogĂšne» (du grec: hydro = eau et gĂšne = gĂ©nĂ©rer). Le mot signifie donc «formeur dâeau».
Gaz de ville
LâannĂ©e 1843 marque le dĂ©but de lâapprovisionnement de notre pays en gaz, Ă lâĂ©poque sous forme de gaz de ville, qui Ă©tait principalement extrait du charbon. Le gaz de ville, source dâĂ©nergie secondaire universellement utilisable, a surtout apportĂ© plus de confort et de sĂ©curitĂ© dans les foyers. Les principaux composants de ce gaz Ă©taient lâhydrogĂšne (50%), le mĂ©thane (25%) et lâazote (15%). La distribution se faisait exclusivement via des rĂ©seaux en Ăźlot.
Apparence
Dans des conditions ambiantes, lâhydrogĂšne est prĂ©sent sous forme de gaz incolore et inodore.
Densité spécifique
0,0899 kg/m3
LâhydrogĂšne a le poids molĂ©culaire le plus faible de tousles matĂ©riaux. Il est Ă©galement le plus lĂ©ger de tous les gaz, soit 14 fois plus lĂ©ger que lâair.
Solubilité
La solubilitĂ© de lâhydrogĂšne dans lâeau est faible avec environ 1,6 mg/l. Cela Ă©tant, de nombreux matĂ©riaux ont une solubilitĂ© extraordinairement Ă©levĂ©e pour lâhydrogĂšne. Le palladium, mĂ©tal spongieux, peut par exemple absorber 850 fois son propre volume en hydrogĂšne.
Capacité de diffusion
Gaz le plus lĂ©ger qui soit, lâhydrogĂšne se diffuse plus rapidement, mĂȘme Ă travers un matĂ©riau poreux, pour se rĂ©pandre dans un autre milieu. MĂȘme Ă travers des mĂ©taux tels que le fer, le platine ou le palladium.
Conductivité thermique
0,1815 W/(m · K)
La conductivitĂ© thermique de lâhydrogĂšne est relativement Ă©levĂ©e et est environ sept fois plus grande que lâair.
Inflammabilité
TempĂ©rature dâauto-inflammabilitĂ©: 560 °C
Combustibilité
LâhydrogĂšne est combustible et forme un mĂ©lange gazeux explosif lorsquâil est combinĂ© avec lâoxygĂšne. Lorsquâon enflamme lâhydrogĂšne Ă lâair, il brĂ»le dans lâeau avec une flamme pĂąle, bleutĂ©e et chaude.
Pouvoir calorifique           Valeur énergétique
1 19,972 MJ/kg                141,800 MJ/kg
  10,782 MJ/m3                    12,745 MJ/m3
 2,995 kWh/m3                  3,540 kWh/m3
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