Plateforme pour l’eau, le gaz et la chaleur
Article technique
13. décembre 2024

Traduction automatique - texte original en allemand


Protection contre la corrosion

Corrosion dans les réseaux d'énergie

En raison de leurs caractéristiques, les réseaux d'énergie peuvent apporter une contribution importante à un approvisionnement énergétique durable. Afin d'assurer une durabilité maximale des installations et la rentabilité qui en découle, il est essentiel de tenir compte des exigences en matière de protection contre la corrosion. Lors du choix des mesures de protection contre la corrosion, il faut tenir compte d'un grand nombre de facteurs d'influence, aussi bien de l'extérieur que de l'intérieur.
Carl-Heinz Voûte, Markus Büchler, 

Les réseaux énergétiques sont des réseaux d'approvisionnement en chaleur utilisant l'eau comme fluide caloporteur. La température de l'eau ne diffÚre que trÚs peu de la température ambiante. Chez le consommateur, des pompes à chaleur produisent la température souhaitée à partir de l'énergie du fluide caloporteur. Les réseaux anergiques sont utilisés aussi bien pour le chauffage que pour le refroidissement.

Ces caractéristiques des réseaux anergiques permettent d'utiliser des sources d'énergie telles que les rejets thermiques des installations industrielles ou la géothermie pour la production de chaleur ou de froid. En Suisse, les installations anergie utilisent par exemple l'eau du lac, les eaux souterraines ou les eaux usées épurées comme source d'énergie. En raison de la volonté de rendre l'approvisionnement énergétique aussi durable que possible, on construit actuellement de plus en plus de réseaux anergiques.

En ce qui concerne la durabilité maximale des installations et la rentabilité qui en découle, il est essentiel de tenir compte des exigences en matiÚre de protection contre la corrosion. Les explications suivantes s'appliquent aussi bien aux tuyaux qu'aux autres installations en contact avec l'eau, comme les échangeurs de chaleur ou les pompes.

CONSTRUCTION DES RÉSEAUX D'ÉNERGIE

Les réseaux d'énergie présentent typiquement la structure suivante:

Circuit primaire

Dans le circuit primaire, le fluide caloporteur, par exemple l'eau de mer ou l'eau souterraine, est acheminé jusqu'à un échangeur de chaleur. L'eau n'est généralement pas traitée et contient de l'oxygÚne, car le circuit primaire fonctionne en circuit ouvert. Les conduites sont généralement enterrées, mais elles peuvent aussi passer dans des cours d'eau ou des galeries.

Circuit secondaire

Le circuit secondaire est généralement un circuit fermé. Cela permet un réglage défini de la qualité de l'eau. Le circuit secondaire reprend l'énergie du circuit primaire au niveau de l'échangeur de chaleur et l'achemine jusqu'à la pompe à chaleur chez le consommateur. Dans certains cas, un autre transfert de chaleur a lieu avant la pompe à chaleur chez le consommateur au moyen d'un échangeur de chaleur vers un autre circuit fermé chez le consommateur.

Les conduites du circuit secondaire sont gĂ©nĂ©ralement enterrĂ©es. Mais il existe aussi des cas oĂč les conduites sont placĂ©es dans des galeries, au moins sur certains tronçons.

Station de pompage

Des pompes sont nĂ©cessaires pour le fonctionnement des circuits primaire et secondaire. Souvent, celles-ci sont installĂ©es dans le mĂȘme bĂątiment que les Ă©changeurs de chaleur entre le circuit primaire et le circuit secondaire. Diverses autres installations techniques sont prĂ©sentes dans les stations de pompage, par exemple des Ă©quipements pour le contrĂŽle de l'installation et le rĂ©glage de la qualitĂ© de l'eau (Fig. 1).

BASE DE CORROSION

La description ci-dessus met en évidence le fait que les éléments métalliques des réseaux d'énergie présentent une multitude d'expositions. Ainsi, il faut tenir compte de la corrosivité de l'eau transportée ainsi que de l'agressivité du matériau du lit de pose. En outre, il faut tenir compte du risque de formation d'éléments galvaniques selon la directive C2 [1] de la SSC ainsi que de l'influence possible des courants vagabonds selon la directive C3 [2] de la SSC. Dans les stations ou pour les conduites dans les galeries, il existe en outre une sollicitation atmosphérique.

Corrosion en nappe

Lors d'un processus de corrosion de l'acier, la rĂ©action partielle anodique (Éq. 1) et la rĂ©action partielle cathodique (Éq. 2) se dĂ©roulent simultanĂ©ment.


Fe → Fe2+ + 2e-   (Éq. 1)

Réaction anodique partielle (dissolution du métal)

O2 + 2H2O + 4e- → 4OH-   (Éq. 2) RĂ©action partielle cathodique (rĂ©duction de l'oxygĂšne)

 

Les deux rĂ©actions partielles ne sont pas sĂ©parĂ©es spatialement et se dĂ©roulent dans la mĂȘme zone de surface (Fig. 2).

Si un film passif se forme Ă  la surface de l'acier, les deux rĂ©actions partielles sont fortement rĂ©duites, de sorte qu'il n'y a pratiquement plus de corrosion (Fig. 2). Le film passif est constituĂ© d'une couche de magnĂ©tite d'une Ă©paisseur de quelques nanomĂštres. La couche passive peut se former dans des conditions alcalines (pH &gt ; 9). Dans le cas de l'acier au carbone, une couche passive peut par exemple se former dans le bĂ©ton. En raison de l'ajout de chrome, les aciers inoxydables sont spontanĂ©ment passifs dans l'eau, mĂȘme dans des conditions neutres.

ÉlĂ©ment galvanique

Lorsque deux métaux ayant un potentiel de corrosion différent sont combinés par voie électrolytique et métallique, il se forme un élément galvanique. Le métal avec le potentiel de corrosion le plus négatif devient l'anode et subit une dissolution accélérée. Le métal avec le potentiel de corrosion plus positif devient la cathode - c'est là qu'a lieu la réduction de l'oxygÚne. Par rapport à la corrosion en nappe, la réaction anodique et la réaction cathodique sont donc séparées dans l'espace. Le principe de la corrosion galvanique est représenté schématiquement à la figure 3.

Le rapport de surface entre l'anode et la cathode est important pour la vitesse de corrosion qui se produit effectivement. Une petite anode et une grande cathode par rapport à celle-ci ont un effet défavorable ; dans ce cas, on observe une vitesse de corrosion élevée. Ces effets sont décrits en détail dans la fiche technique W10018 de la SVGW [3].

Le tableau 1 présente des exemples de couples de métaux (métal A/métal B), tels qu'ils peuvent également apparaßtre dans les réseaux d'énergie. Il est indiqué s'il existe un risque de corrosion par la formation d'un élément galvanique.

Tab. 1 Exemples d'appariements de métaux (métal A / métal B).
Métal A Métal B Elément galvanique possible
Acier au carbone / fonte dans l'eau Acier inoxydable dans l'eau Oui
Acier au carbone / fonte dans l'eau Acier au carbone dans le béton Oui
Acier au carbone dans le béton Acier inoxydable dans l'eau Non
Acier au carbone dans le béton Acier inoxydable dans le béton Non

La plupart du temps, les composants en fonte et en acier au carbone sont protĂ©gĂ©s contre la corrosion par un revĂȘtement qui sĂ©pare le mĂ©tal de l'eau. Cela assure une protection efficace contre la corrosion tant que le revĂȘtement ne prĂ©sente aucun dĂ©faut. L'apparition de pores ou de dommages locaux dans le revĂȘtement ne peut toutefois pas ĂȘtre exclue durablement. En raison du rapport dĂ©favorable entre les surfaces, des problĂšmes de corrosion importants apparaissent donc souvent aprĂšs quelques annĂ©es de fonctionnement.

Corrosion par courant vagabond

A proximitĂ© de gĂ©nĂ©rateurs de courant vagabond, par exemple des lignes de courant continu, les structures en contact avec la terre ou l'eau peuvent ĂȘtre exposĂ©es Ă  un risque accru de corrosion par l'effet du courant vagabond. En rĂšgle gĂ©nĂ©rale, le risque rĂ©el de courant vagabond doit ĂȘtre dĂ©terminĂ© par des mesures. La figure 4 illustre schĂ©matiquement le principe de la corrosion par courant vagabond Ă  l'aide d'une ligne de courant continu : une partie du courant de retour quitte les rails et retourne au redresseur sous forme de courant vagabond dans le sol. S'il y a une structure mĂ©tallique, par exemple une canalisation Ă©lectriquement conductrice dans le sens de la longueur, le courant entre dans la structure et en sort Ă  proximitĂ© du redresseur. C'est lĂ  que la corrosion s'intensifie. Plus la structure est longue et plus la distance par rapport Ă  la source de courant vagabond, par exemple les voies ferrĂ©es, est courte, plus le risque de courant vagabond augmente. Dans le passĂ©, les problĂšmes de corrosion par courant vagabond Ă©taient principalement limitĂ©s aux installations ferroviaires Ă  courant continu. Avec l'utilisation accrue de la production et du transport d'Ă©nergie en courant continu, les effets de courant vagabond liĂ©s aux installations solaires, aux onduleurs et Ă  la transmission haute tension DC sont de plus en plus frĂ©quents.

MESURES DE PROTECTION CONCERNANT LA CORROSION SUR L'INTERIEUR

L'eau oxygénée est présente dans les réseaux d'énergie dans les circuits ouverts. Les circuits primaires sont souvent des systÚmes ouverts et donc ventilés.

Réseau d'énergie avec eau oxygénée - corrosion générale

La corrosion gĂ©nĂ©rale est dĂ©terminĂ©e par l'eau dans les conduites. En prĂ©sence d'eaux contenant de l'oxygĂšne, les conduites en acier au carbone doivent ĂȘtre protĂ©gĂ©es contre la corrosion. Dans le cas contraire, il faut s'attendre Ă  des attaques de corrosion (Fig. 5). La protection peut ĂȘtre obtenue par un revĂȘtement, par exemple un revĂȘtement organique tel que de la rĂ©sine Ă©poxyde liĂ©e par fusion (FBE) ou du polyurĂ©thane (PUR) ou un revĂȘtement en matĂ©riau Ă  base de ciment (FZM). Il est Ă©galement possible d'utiliser des tuyaux en acier inoxydable avec une classe de rĂ©sistance Ă  la corrosion appropriĂ©e.

Lors de l'utilisation d'aciers inoxydables, il convient de noter que la rĂ©sistance dĂ©pend fortement de la qualitĂ© de l'eau. La teneur en chlorure et en sulfate revĂȘt une grande importance Ă  cet Ă©gard. Au-delĂ  de certaines concentrations, la corrosion par piqĂ»res ou la corrosion caverneuse peuvent ĂȘtre initiĂ©es. Le tableau 2 fournit des informations sur la rĂ©sistance des aciers inoxydables en fonction de la teneur en chlorure de l'eau. Dans l'eau potable, les aciers inoxydables de la classe III selon SN EN 1993-1-4:2006 A1:2015 ont fait leurs preuves. Dans les eaux usĂ©es, on observe de plus en plus de teneurs Ă©levĂ©es en chlorures. Pour le choix de la qualitĂ© et de la construction avec des aciers inoxydables, il est donc indispensable de procĂ©der Ă  des analyses de l'eau et de tenir compte de la directive C6 [4] de la SSC.

 

Tab. 2 RĂ©sistance des aciers inoxydables en fonction de la teneur en chlorures de l'eau selon la directive C6 [4] de la SSC.
Type Inox

Corrosion par piqûres

Teneur en chlorures- max. [mg/l]

Corrosion en fissures

Contenu en chlorures- max. [mg/l]

Classe II, selon SN EN 1993-1-4:2006 / A1:2015

Par exemple : 1.4301, 1.4307

~AISI 304

 

200

(25 °C)

 

20

(25 °C)

Classe III, selon SN EN 1993-1-4:2006 / A1:2015

Par exemple : 1.4401, 1.4404, 1.4571

~AISI 316 / 316L

1000

(35 °C)

200

(35 °C)

La rĂ©sistance des aciers inoxydables est en outre fortement dĂ©terminĂ©e par la qualitĂ© de la surface, l'usinage et surtout aussi la qualitĂ© des soudures. Pour les soudures, il faut veiller Ă  ce que les couleurs de revenu (cf. fig. 6) soient entiĂšrement Ă©liminĂ©es par dĂ©capage et passivation. En outre, les soudures doivent ĂȘtre exemptes de pores et de fissures.

La présence de couleurs de revenu ainsi que de pores et de fissures réduit considérablement la résistance des aciers inoxydables.

 

Corrosion par formation d'éléments galvaniques

La corrosion galvanique à l'intérieur des systÚmes de tuyauterie peut se produire en cas de contact métallique entre des composants en métaux ayant des potentiels de corrosion différents. La situation est illustrée à titre d'exemple pour la combinaison d'acier inoxydable et d'acier au carbone à la Figure 7.

La corrosion galvanique peut ĂȘtre Ă©vitĂ©e en sĂ©parant galvaniquement les composants en mĂ©taux diffĂ©rents. Cela peut se faire par exemple par l'installation de brides isolantes. L'effet est schĂ©matisĂ© Ă  la figure 8. Lors de l'installation de sĂ©parations galvaniques, il faut veiller Ă  ce que la compensation de potentiel nĂ©cessaire Ă  la protection des personnes ne les contourne pas. Si tel est le cas, les mesures de protection correspondantes doivent ĂȘtre mises en Ɠuvre Ă  l'aide d'unitĂ©s de dĂ©limitation basĂ©es sur les prescriptions de la directive C6 [4].

SystÚmes de tuyauterie exempts d'eau oxygénée

L'eau, exempte d'oxygÚne, est présente dans les circuits étanches aux gaz et fermés par des métaux. Si la composition de l'eau correspond aux exigences de la directive SICC BT102 [5], aucune mesure supplémentaire de protection contre la corrosion n'est nécessaire [6]. C'est également le cas lorsque des métaux présentant des potentiels de corrosion différents sont présents dans le circuit.

Il convient de noter qu'en présence de tuyaux en plastique sans barriÚre de diffusion métallique dans le circuit, de l'oxygÚne peut malgré tout pénétrer dans le circuit. Il ne faut donc utiliser que des tuyaux en plastique avec des barriÚres de diffusion métalliques.

MESURES DE PROTECTION EN CAS DE CORROSION SUR L'EXTERIEUR

Corrosion générale

La corrosion générale des conduites en acier au carbone ou en fonte posées dans le sol est déterminée par le sol. La détermination de l'agressivité du sol est indiquée en détail dans la norme DIN 50929-3:2018-03. La détermination de tous les paramÚtres est relativement complexe. Dans la pratique, il s'est avéré que la mesure de la résistance du sol seule suffit dans de nombreux cas pour évaluer l'agressivité du sol.

Dans le sol, les canalisations en acier au carbone ou en fonte ne doivent pas ĂȘtre utilisĂ©es sans protection. Les exemples suivants de mesures offrent une protection contre la corrosion gĂ©nĂ©rale dans le sol:

  • RevĂȘtement organique en FBE, PUR ou PE
  • L'acier exposĂ© en cas de dĂ©fauts dans un revĂȘtement organique peut ĂȘtre protĂ©gĂ© efficacement par une protection cathodique contre la corrosion, pour autant que les conditions de la directive C1 [7] de la SSC soient remplies.
  • RevĂȘtement Ă  base de ciment
  • Tubes composites Ă  gaine plastique avec surveillance permanente des fuites
  • Tubes en plastique. Il convient de noter qu'ils ne sont pas Ă©tanches aux gaz et que l'oxygĂšne, par exemple, peut s'infiltrer dans l'eau. Pour Ă©viter cela, dans les circuits fermĂ©s, les tuyaux doivent ĂȘtre Ă©quipĂ©s d'une barriĂšre de diffusion mĂ©tallique.

D'autres indications sur la protection contre la corrosion sont données dans la directive F2 de la SVGW [8].

Corrosion par éléments galvaniques

Des éléments galvaniques sur la face extérieure des conduites peuvent se former dans différentes situations. Les exemples suivants sont donnés à ce sujet:

Le contact Ă©lectrolytique du tuyau avec diffĂ©rents sols ou avec des couches de sol au-dessus et au-dessous du niveau de la nappe phrĂ©atique. En raison du potentiel de corrosion diffĂ©rent de ces zones, des Ă©lĂ©ments d'aĂ©ration se forment. La formation de corrosion due aux Ă©lĂ©ments d'aĂ©ration peut ĂȘtre Ă©vitĂ©e par les mĂȘmes mesures que la corrosion gĂ©nĂ©rale. De plus, en interrompant la conductivitĂ© longitudinale, le risque de corrosion dĂ» aux Ă©lĂ©ments d'aĂ©ration peut ĂȘtre fortement rĂ©duit.

Un Ă©lĂ©ment galvanique peut ĂȘtre crĂ©Ă© par une liaison galvanique avec des structures prĂ©sentant un potentiel de corrosion plus positif, par exemple avec des structures en bĂ©ton armĂ©. Le principe est schĂ©matisĂ© Ă  la Figure 9. L'installation de sĂ©parations galvaniques selon la fiche technique SVGW 10015 [9] entre la conduite et l'armature ainsi que l'installation d'une bride isolante dans la conduite immĂ©diatement aprĂšs l'introduction dans la maison permettent de bloquer le contact Ă©lectrique avec l'armature et l'Ă©quilibrage gĂ©nĂ©ral du potentiel. Cela permet d'Ă©viter le risque de corrosion de la conduite enterrĂ©e suite Ă  la formation d'Ă©lĂ©ments avec la structure en bĂ©ton armĂ© (Fig. 10).

Un contact Ă©lectrique entre des sections de conduites composĂ©es de matĂ©riaux diffĂ©rents ayant un potentiel de corrosion diffĂ©rent entraĂźne Ă©galement la formation d'un Ă©lĂ©ment galvanique. Un exemple est un Ă©lĂ©ment entre une section de tuyau en acier au carbone comme anode et une section de tuyau avec un tuyau en acier au carbone recouvert de ciment comme cathode, analogue Ă  la figure 7 sur le cĂŽtĂ© intĂ©rieur. Comme Ă  l'intĂ©rieur, l'Ă©lĂ©ment galvanique Ă  l'extĂ©rieur peut ĂȘtre Ă©vitĂ© par une sĂ©paration galvanique entre les Ă©lĂ©ments de construction en matĂ©riaux diffĂ©rents.

Si des sĂ©parations galvaniques sont installĂ©es, notamment dans les bĂątiments, cela peut avoir pour consĂ©quence qu'une mise Ă  la terre suffisante n'est plus assurĂ©e. Ce problĂšme peut ĂȘtre rĂ©solu en installant des unitĂ©s de dĂ©limitation conformĂ©ment Ă  la directive C6 [4] de la SSC. Une unitĂ© de dĂ©limitation est un circuit Ă©lectrique composĂ© de diodes disposĂ©es en antiparallĂšle. En cas de faibles tensions, ce circuit provoque une sĂ©paration Ă©lectrique. En cas de tensions plus Ă©levĂ©es, le circuit devient Ă©lectriquement conducteur. Cette tension dĂ©pend du type et du nombre de diodes installĂ©es. Il est ainsi possible d'Ă©viter la formation d'Ă©lĂ©ments galvaniques tout en garantissant une protection efficace des personnes par la mise Ă  la terre en cas de dĂ©faut, lorsque des tensions plus importantes apparaissent.

Corrosion par courants vagabonds

Comme les structures mĂ©talliques en contact avec la terre en gĂ©nĂ©ral, les lignes d'Ă©nergie peuvent Ă©galement ĂȘtre menacĂ©es par l'action des courants vagabonds. Le principe de l'action du courant vagabond est reprĂ©sentĂ© schĂ©matiquement Ă  la figure 4 pour le cas d'une influence ferroviaire. Les mesures de protection suivantes sont disponibles:

  • Interruption de la conductivitĂ© longitudinale, par exemple au moyen de raccords Ă  manchon Ă©lectriquement isolants.
  • Dans les zones critiques, comme par exemple les traversĂ©es d'une voie Ă  courant continu, l'influence du courant vagabond peut ĂȘtre empĂȘchĂ©e par l'utilisation de gaines en un matĂ©riau Ă©lectriquement isolant.
  • SĂ©paration galvanique Ă  l'entrĂ©e de la maison pour Ă©viter une connexion Ă©lectrique avec d'autres systĂšmes de mise Ă  la terre.
  • Installation de mesures de protection actives conformĂ©ment Ă  la directive C3 de la SSC [2].

Corrosion atmosphérique

Dans des locaux tels que des stations de pompage ou des galeries, les conduites en acier au carbone ou en fonte sont menacées par la corrosion atmosphérique. Le risque de corrosion est accru en présence de conditions de condensation. Dans les systÚmes d'énergie, en particulier, les surfaces des tuyaux sont souvent froides, ce qui entraßne des phénomÚnes de condensation et de corrosion importants.

Pour Ă©viter la corrosion atmosphĂ©rique, les composants en acier au carbone ou en fonte doivent ĂȘtre recouverts d'un systĂšme de revĂȘtement correspondant Ă  la classe d'exposition prĂ©sente. Le revĂȘtement doit ĂȘtre conforme aux exigences de la norme EN ISO 12944. S'il faut s'attendre Ă  de la condensation, il faut choisir un revĂȘtement adaptĂ© Ă  la classe d'exposition Im1 (eau douce) conformĂ©ment Ă  la norme EN ISO 12944-2. L'expĂ©rience montre que l'utilisation d'une isolation thermique ne permet pas d'Ă©viter la condensation et donc la corrosion Ă  la surface des tuyaux.

Une climatisation permet d'Ă©viter la formation d'eau de condensation. Pour cela, l'humiditĂ© de l'air dans les piĂšces doit ĂȘtre rĂ©duite de maniĂšre Ă  ce qu'aucune condensation ne se forme Ă  la surface des tuyaux. Cela signifie que le point de condensation doit ĂȘtre infĂ©rieur Ă  la tempĂ©rature de surface des tuyaux. Il est recommandĂ© de maintenir un Ă©cart de point de rosĂ©e d'au moins trois degrĂ©s par rapport Ă  la tempĂ©rature de surface des tuyaux.

CONCLUSIONS

Les tuyauteries des réseaux d'énergie sont exposées à de multiples risques de corrosion, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur. Il est donc crucial d'analyser soigneusement au préalable les conditions environnementales avec lesquelles le systÚme est en contact ainsi que la situation d'influence. Cela permet de sélectionner correctement les matériaux et de choisir des systÚmes de protection appropriés. Pour les bùtiments, par exemple les stations de pompage, il est indispensable d'établir un concept de mise à la terre qui tienne compte aussi bien des aspects de la protection des personnes que de ceux de la protection contre la corrosion.

La mise en Ɠuvre professionnelle des mesures de protection est d'une grande importance. La qualitĂ© des mesures de protection doit donc ĂȘtre contrĂŽlĂ©e par des mesures. En particulier, sur la base de l'expĂ©rience acquise jusqu'Ă  prĂ©sent, les aspects suivants sont indispensables pour une mise en Ɠuvre rĂ©ussie d'une protection anticorrosion efficace pendant la phase de construction et la mise en service :

  • ContrĂŽle de la sĂ©paration galvanique efficace
  • Soudure correctement exĂ©cutĂ©e et traitement ultĂ©rieur correct des soudures, idĂ©alement par dĂ©capage et passivation en bain complet
  • surveillance du respect des prescriptions de la directive SICC BT102 en ce qui concerne la qualitĂ© de l'eau


Les bases d'une protection efficace contre la corrosion sont parfaitement connues et documentées dans la directive F2 de la SVGW relative aux réseaux de froid et d'énergie à distance, dans les directives C1, C2, C3 et C6 de la SVGW ainsi que dans les fiches techniques W10018 et W10015 de la SVGW. Si ces directives sont correctement appliquées et maintenues, une protection efficace contre la corrosion et pour les personnes est garantie durablement.

Bibliographie

[1] SGK : Directive C2, Directive pour l'étude de projet, l'exécution et l'exploitation de la protection cathodique des tuyauteries contre la corrosion, édition 2023-05

[2] SGK : Directive C3, Directive relative Ă  la protection contre la corrosion due aux courants vagabonds des installations Ă  courant continu, Ă©dition 2022-11

[3] SVGW : Fiche technique W10018f, Corrosion par éléments galvaniques lors du raccordement de différents matériaux de conduites d'eau potable dans les installations techniques du bùtiment, édition février 2011

[4] SICC : Directive C6, Directive sur la protection contre la corrosion dans les installations d'eaux usées, édition 2010-08

[5] SICC : Directive BT102-01, Qualité de l'eau pour les installations techniques du bùtiment, 2Úme édition. édition, 2012-08

[6] VoĂ»te, C.-H. ; BĂŒchler, M. (2022) : QualitĂ© de l'eau dans les systĂšmes de chauffage urbain. Article spĂ©cialisĂ© Aqua &amp ; Gas N°2

[7] SGK : Directive C1, Directive pour l'étude de projet, la réalisation et l'exploitation de la protection cathodique contre la corrosion des conduites, édition 2023-05

[8] SVGW : Directive F2d, Directive pour les réseaux de froid et d'énergie à distance, édition juillet 2020

[9] SVGW : Notice W10015f, Séparation électrique des conduites d'eau et des installations de mise à la terre, édition février 2011

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