Ces questions préoccupent le VSA depuis un certain temps. Plusieurs réponses sont d’ores et déjà proposées. La première est liée à l’approche «Ville éponge». La deuxième, plus technique, est liée au diagnostic hydraulique du système de gestion des eaux urbaines.
Développée initialement pour les grandes villes asiatiques, la ville éponge a peu à peu conquis tous les pays, dont la Suisse. Dans cette vision de la ville, on n’évacue plus les eaux pluviales le plus rapidement possible. Au contraire, on les ralentit et on les valorise sur site. Ainsi, l’infiltration des eaux pluviales est privilégiée et la création de biotopes humides favorisée. Cette eau est également utilisée pour renforcer la végétation. L’approche « Ville éponge » comprend ainsi la plantation d’arbres, la mise en place de toitures végétalisées et d’autres mesures favorisant le retour de la nature en ville. Ces solutions permettent aussi de rafraîchir la ville lors d’épisode de canicule, limiter le ruissellement lors de crue et favorisent la biodiversité. L’infiltration de l’eau permet de favoriser l’alimentation des nappes phréatiques. Une utopie ? Pas du tout ! La Confédération a publié plusieurs outils allant dans ce sens : L’eau de pluie dans l’espace urbain, une série de fiches thématiques sur le jardin climatique, etc. Les cantons, de même que plusieurs villes, prennent déjà des mesures très concrètes. Le VSA a fait de la thématique de la ville éponge un thème central. Toutes les informations sont réunies sur le site www.sponge-city.info. On trouvera sur ce site un recueil d’exemples d’application, des outils de dimensionnement, de planification, d’entretien et d’aide à la conception, ainsi que des formations et informations sur le thème. La traduction en français est en cours!
De manière très concrète, toutes les communes possèdent un PGEE (Plan général d’évacuation des eaux). C’est dans ce document que vous trouvez toutes les informations en lien avec la gestion des eaux de votre commune. Cependant, avec les changements climatiques à venir et les connaissances et expériences acquises, ce document doit être mis à jour. Le VSA va ainsi publier cette année encore un nouveau cahier des charges pour les PGEE. Cette nouvelle version est accompagnée de deux autres documents en lien avec la gestion intégrée des eaux et le diagnostic hydraulique. C’est dans ce dernier document que l’on trouvera les informations techniques en lien avec la prise en compte des changements climatiques à venir et les bases de dimensionnement. Grâce à ces publications, nous disposerons d’outils pratiques pour mieux anticiper la gestion des extrêmes climatiques à venir. La publication de ces documents est attendue pour la 2e partie de l’année. En attendant, vous pouvez consulter la carte de l’aléa de ruissellement. Cette carte publiée par l’OFEV est essentiellement indicative, et elle permet déjà de se faire une idée des zones exposées au risque d’inondation dans votre quartier ou votre commune.
Les changements climatiques sont une problématique à laquelle il faut répondre dès aujourd’hui. Les solutions proposées par le VSA par le biais de la ville éponge, du nouveau PGEE 2.0 et des outils liés font partie de ce que l’on appelle des solutions « No Regrets » : cette nouvelle gestion des eaux, quelle que soit l’ampleur des changements climatiques à venir, sera de toute façon bénéfique pour améliorer notre qualité de vie en milieu urbain. Au travail !
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