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28. août 2024

Innovation

Utilisation de drone pour la surveillance des réseaux d’assainissement

Plusieurs articles de presse en suisse romande ont relevé l’utilisation de drone pour la surveillance des infrastructures d’eaux usées (voir les liens en fin d’article), notamment pour l’inspection de canalisations et des ouvrages qui structurent le réseau d’assainissement. Ces technologies peuvent apporter une plus-value intéressante pour l’inspection et le suivi de nos infrastructures, par exemple à la suite d’intempéries. Son aide s'est notamment avérée très utile après les crues de l'Arve à Genève, lorsque les Services industriels (SIG) soupçonnaient une rupture de conduite sous un pont à Vessy. L’utilisation du drone a permis de se faire très rapidement une idée de l’état de l’infrastructure, grâce à des images à haute résolution.
Luca Rossi 

Un autre exemple d’application est illustré par 2 vidéos, fournies par les SIG. Dans ce cas il s’agit de l’inspection d’un bassin d’eau mélangée à Genève, et notamment de l’inspection des buses de nettoyages. Cette inspection a pu être menée en moins de 10 minutes, sans avoir à descendre dans l’ouvrage en suivant toutes les prescriptions de sécurité pour les travaux en hauteurs et milieux confinés.

Vidéo de l’intervention d’un drone dans un bassin de rétention à Genève


©SIG

Vidéo de l’interface du logiciel de traitement (Inspector 5), une fois les données téléchargées sur le PC


©SIG

Les développement technologie permettent désormais l’utilisation professionnelle de ces drones dans des endroits confinés. En suisse romande, c’est une start-up de l’EPFL, Flyability, qui s’est lancée dans ce domaine en développant un drone capable d’évoluer dans des milieux confinés, difficiles d’accès et dans des conditions dégradées (humidité, poussière…).

Parmi les avantages du drone, on peut voir dans l’exemple illustrés dans cet article la possibilité d’accéder à des structures souterraines complexes. Cela apporte un gain en sécurité pour les collaborateurs, qui ne doivent plus aller repérer les fuites sur des nacelles ou des échafaudages. De plus, on constate un gain en temps et en mise en place, par exemple pour l’inspection des déversoirs d’orages, stations de pompages, bassins de rétention, etc. Le drone est équipé d’un LIDAR pour se positionner dans les sites avec beaucoup de vapeur d’eau ou de poussière. Il dispose également de caméras hautes résolution. Ces outils permettent de garantir une stabilité, mais aussi d’établir des relevés automatiques (Modèle 3D) d’ouvrages et de canalisation, en plus de l’inspection visuelle « classique ».

La technologie drone ne remplacera pas les relevés « habituels » par caméra de nos canalisations. Son autonomie (12 minutes actuellement), son diamètre (il évolue dans des canalisations > 80 cm) limitent les possibilités de déploiement pour tous les réseaux. Il est à considérer comme une technologie complémentaire, qui permet d’apporter des réponses rapides en toute sécurité pour le personnel d‘exploitation. Selon Nicolas Brütsch, l’un des cinq pilotes de drone des SIG de Genève, la prise en main du drone se fait rapidement, il est relativement facile à utiliser et il reste stable en opération. L’exemple en lien avec cet article illustre ces points.

Les technologies évoluent sans cesse dans le domaine des drones. La recherche, via l’EPFL, et sa mise en pratique par une entreprises comme Flyability permet de concevoir des outils toujours plus performants pour nous aider dans nos activités, notamment en milieux confinés. Les retours d’expériences permettront de mieux cibler le domaine d’utilisation de ces outils et les besoins de développement encore nécessaires.

 

Liens pour cet article :

- News de la RTS, publiée le 16 août 2024

- Article on-line 20 Minutes, publié le 10.07.2024

 

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