Essai d’étanchéité d’installations d’évacuation des eaux

La présente directive du VSA Essais d’étanchéité d’installations d’évacuation des eaux se base sur les normes SN EN 1610 et SIA 190. Dans son annexe A, la norme SIA 190 (édition 2017) définit de manière normative les conditions et les exigences des essais d’étanchéité sur des canalisations d’eaux ainsi que sur des chambres.

De manière générale, toutes les installations d’évacuation des eaux doivent être réalisées de manière à présenter une parfaite étanchéité, laquelle doit être contrôlée. Les exigences y relatives doivent être assurées pendant toute la durée d’utilisation de l’installation. Le bon fonctionnement et la sécurité d’exploitation des installations publiques et privées d’évacuation des eaux doivent être examinées à intervalles réguliers. Des essais d’étanchéité selon les exigences des règlements locaux des zones de protection doivent être réalisés régulièrement dans les zones et périmètres de protection des eaux souterraines et les critères prescrits doivent être respectés.

La directive du VSA décrit la procédure des essais d’étanchéité à l’air et à l’eau sur les collecteurs d’eaux usées (ou d’eaux mélangées) publiques et privées. Dans le cas de canalisations existantes et en service, les conditions et exigences lors d’essais répétés ont été adaptées en conséquence par rapport à la norme SIA 190 en tenant compte du vieillissement des matériaux : les essais d’étanchéité à l’eau sont réalisés avec une pression réduite tandis que ceux à l’air ont une durée plus courte.

Le besoin d’une description concrète de la mesure de niveau, accompagnée des critères correspondants, a mené à la définition de trois types d’ouvrages devant être soumis à cette procédure d’essai. Des exigences accrues sont désormais posées pour les chambres enterrées et les ouvrages spéciaux, comme les fosses de pompage. Du fait que les ouvrages spéciaux sont en contact permanent avec les eaux usées, les critères ont été renforcés par rapport aux chambres d’égout en tenant compte des risques. Une nouveauté concerne également les pertes admissibles lors des essais de réservoirs, p. ex. les bassins de station d’épuration. En effet, la métrologie moderne permettant des mesures très précises, l’absorption d’eau du béton lors des essais peut déjà mener à des résultats erronés. Ceci est désormais pris en compte.

Certaines canalisations publiques et privées existantes ont déjà un âge avancé. L’état structurel et fonctionnel de ces installations n’est souvent pas suffisamment connu. C’est pourquoi, des inspections vidéo des canalisations sont réalisées dans le cadre de l’élaboration du plan général d’évacuation des eaux (PGEE), pour le module État, réhabilitation et entretien. L’évaluation visuelle et l’analyse des prises de vue permet d’établir un cadastre des dommages. Toutefois, une évaluation fiable des risques pour les eaux souterraines n’est pas possible sans essais d’étanchéité. Des fuites non détectées d’eaux usées risquent de nuire aux nappes phréatiques. C’est pourquoi des essais d’étanchéité sur le réseau d’assainissement existant peuvent être nécessaires.