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21. juin 2021

Communiqué de presse jurassien

L’ensemble des rejets aux cours d’eau d’Ajoie auscultés par l’Office de l’environnement

De fin 2019 à mai 2021, l’Office de l’environnement a examiné de manière systématique les ouvrages de rejets des réseaux d’assainissement dans les cours d’eau ajoulots. 284 exutoires de tuyaux ont ainsi été contrôlés sur l’Allaine et ses affluents, la Vendline et la Coeuvatte. Depuis la dernière campagne menée en 2008, la situation s’est globalement améliorée, avec toutefois une grande disparité entre communes. Une trentaine de points restent aujourd’hui à assainir, contre plus de cinquante il y a une douzaine d’années. Les contrôles se poursuivent actuellement dans le bassin versant du Doubs.

Les communes jurassiennes disposent toutes d’un Plan général d’évacuation des eaux (PGEE), qui est l’outil de base pour identifier et prioriser les actions d’entretien et de renouvellement de leurs réseaux. Ces PGEE, élaborés entre 2005 et 2015, définissent les actions et priorités pour assurer une évacuation et un traitement conforme des eaux usées et des eaux pluviales dans les périmètres urbanisés.

L’Office de l’environnement constate depuis quelques années une mise en œuvre insuffisante des actions des PGEE par certaines autorités communales, ainsi qu’un manque de documentation et de suivi des actions réalisées. C’est dans ce contexte qu’il a décidé de procéder à une campagne de haute surveillance dans un domaine en particulier, celui de l’impact des rejets sur les cours d’eau. Ce choix s’explique par le fait que ces rejets ont parfois un impact négatif marqué sur la qualité des eaux et qu’ils figurent souvent dans les actions prioritaires des PGEE.

Sur l’ensemble du district, 284 points de rejets sont recensĂ©s et ont Ă©tĂ© contrĂ´lĂ©s entre fin 2019 et dĂ©but 2021. L’impact de 32 rejets n’a pas pu ĂŞtre Ă©valuĂ© pour des raisons diverses telles que des rejets en permanence sous le niveau du cours d’eau ou un point d’infiltration non accessibles. La campagne a permis de dresser un inventaire quasi complet des points de rejet des rĂ©seaux d’évacuation des eaux claires et des eaux usĂ©es et a intĂ©grĂ© quelques rejets liĂ©s Ă  des installations hors de la zone Ă  bâtir.

La comparaison entre les situations de 2008 et de 2020 montre une nette amélioration de la situation. Il reste cependant un nombre trop important de rejets pollués, souvent causés par des raccordements incorrects d’eaux usées des habitations dans une canalisation d’eau claire, ou par un manque de suivi et d’entretien des installations. Certains points déjà identifiés il y a plus de dix ans auraient dû être assainis depuis longtemps. Globalement, une trentaine de points de rejets nécessitent une intervention.

Les communes et les syndicats d’épuration ont été informés des résultats des contrôles effectués. Il est maintenant de leur responsabilité de procéder aux études de détail et de faire réaliser les assainissements nécessaires. Certains cas pourront être réglés très rapidement ou l’ont été dans l’intervalle. D’autres nécessiteront des travaux importants et des moyens financiers en conséquence.

 Ces actions sont d’une grande importance pour amĂ©liorer la qualitĂ© des cours d’eau. L’évaluation des rejets par l’Office de l’environnement se poursuit actuellement sur le bassin versant du Doubs. La Birse suivra, avec l’objectif de terminer courant 2023.

 

Rejets polluĂ©s : de quoi parle-t-on ?

La pollution des points de rejets des rĂ©seaux de canalisation s’apprĂ©cie par divers critères directs, notamment la coloration de l’effluent, son odeur, la prĂ©sence de dĂ©chets, et d’autres critères indirects comme la prĂ©sence d’organismes indicateurs : les rejets contenant des eaux usĂ©es contiennent beaucoup de nutriments et de matières organiques provoquant le dĂ©veloppement de diverses bactĂ©ries, d’algues vertes ou bleues et parfois de vers apprĂ©ciant les eaux très polluĂ©es (tubifex par exemple).

Les rejets peuvent ĂŞtre polluĂ©s du fait du mauvais entretien des ouvrages : les rĂ©seaux d’eaux usĂ©es sont Ă©quipĂ©s de dĂ©versoirs d’orage ou de bassins d’eau pluviale, afin d’éviter que les stations d’épuration ne reçoivent des dĂ©bits trop Ă©levĂ©s en cas d’orages ou de fortes pluies, ce qui nuirait Ă  leur fonctionnement. Ces ouvrages de gestion des eaux pluviales rejettent normalement des eaux usĂ©es diluĂ©es par les eaux de pluie directement dans les cours d’eau. S’ils sont mal entretenus ou mal rĂ©glĂ©s, les dĂ©versements peuvent ĂŞtre trop frĂ©quents et causer une pollution des eaux. Des stations d’épuration collectives ou individuelles mal gĂ©rĂ©es provoquent Ă©galement des pollutions.

Le plus souvent, les rejets sont polluĂ©s du fait de mauvais raccordements : lors du raccordement de bâtiments, il arrive que les tuyaux soient branchĂ©s par erreur sur le rĂ©seau des eaux pluviales : les eaux usĂ©es s’écoulent alors sans traitement et provoquent des pollutions.

Personnes de contact :

-     Christophe Badertscher, responsable du Domaine Installations et ActivitĂ©s humaines Ă  l’Office de l’environnement, tĂ©l. 032 420 48 48 ;

-     Jean Fernex, collaborateur scientifique Ă  l’Office de l’environnement (qualitĂ© des cours d’eau), tĂ©l 032 420 48 46 ;

-     Roland Girard, collaborateur scientifique Ă  l’Office de l’environnement (assainissement des eaux), tĂ©l. 032 420 48 26.

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