Le 20 juin dernier, le Conseil national a rejeté les contre-projets directs à l’initiative relative à l’eau potable et a également décidé de ne pas élaborer de contre-projet indirect. Si le Conseil des États ne fait pas honneur à sa réputation de «chambre de réflexion» au mois d’août et qu’il suit la décision de la Chambre basse, nous voterons l’année prochaine sur l’initiative pour l’eau potable, sans contre-projet.
Pour les raisons suivantes, le VSA est convaincu que le citoyen responsable est lui aussi en droit d’approuver une telle initiative, jugée «extrême»:
- Un avis de droit montre que le Parlement dispose d’une marge d’appréciation suffisante pour éliminer les faiblesses du texte de l’initiative dans la législation. Ainsi, il est clair que notre Parlement favorable aux agriculteurs peut proposer une mise en œuvre modérée et qu’il n’initiera certainement pas le «naufrage de notre agriculture» déjà évoqué par certains.
- Plusieurs scénarios analysés par Agroscope prouvent que l’initiative relative à l’eau potable peut être mise en œuvre de manière raisonnable: la réduction significative de l’utilisation des pesticides aura non seulement une influence très positive sur la qualité des cours d’eau, mais également sur le revenu des agriculteurs! Ces scénarios peuvent servir de base au Parlement pour la mise en œuvre de l’initiative relative à l’eau potable.
À ce jour, pas un seul des objectifs environnementaux pour l’agriculture définis en 2008 n’a été atteint. Le VSA est donc convaincu que des mesures pour une agriculture plus durable sont indispensables. L’initiative relative à l’eau potable représente une grande opportunité, d’initier un revirement urgent, au moins en ce qui concèrne l’utilisation des pesticides.
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