Le programme était composé de quatre blocs thématiques: le premier portait sur la sécurité d’utilisation de l’hydrogène. Le deuxième bloc était consacré à des thèmes communs des branches, et plus particulièrement à la sécurité des services de piquet ainsi qu’à la mise en œuvre pratique des nouvelles prescriptions relatives au plan de sécurité et de protection de la santé dans l’ordonnance sur les travaux de construction entièrement révisée. Après trois exposés sur la solution de branche, le dernier bloc a permis d’en savoir davantage sur les travaux de construction à proximité des conduites de service.
Conformément à la directive SSIGE G18 «Qualité du gaz» révisée, une part d’hydrogène de 10 % maximum est désormais autorisée dans le gaz naturel. Karsten Reichart de la SSIGE a montré que l’addition d’hydrogène de cette proportion n’avait que des effets minimes sur les valeurs caractéristiques pertinentes pour la protection contre les explosions. C’est pourquoi ces mélanges restent dans le groupe d’explosion IIA. Les détecteurs de gaz doivent toutefois être modifiés: suivant le type de capteur, il est nécessaire d’effectuer un nouveau calibrage ou de corriger le seuil d’alarme (voir aussi l’art. de K. Reichart dans Aqua & Gas 3/2023, p. 46-49). Pour réduire les émissions de gaz à effet de serre lors de travaux de construction, des générateurs alimentés à l’hydrogène destinés à fournir de l’électricité sur les chantiers ainsi que des machines de chantier électriques sont développés et mis sur le marché, à l’exemple du générateur H2 Genset. Ignaz Martin (MH2 concept AG) a expliqué le risque que représentait l’utilisation d’un tel appareil sur les chantiers: «Avec les mesures de sécurité correspondantes, travailler sur des chantiers avec des véhicules ou des générateurs fonctionnant à l’hydrogène, en plein air, ne pose pas de problème. En revanche, des clarifications techniques plus approfondies sont nécessaires et des conditions favorables doivent être créées pour l’utilisation de l’hydrogène dans des tunnels, notamment par l’élaboration d’un règlement H2 et d’instructions d’exploitation.»
L’organisation et la planification de services de piquet ainsi que les éventuelles autorisations nécessaires sont réglées dans l’ordonnance 1 relative à la loi sur le travail (OLT 1). L’exposé de Martin Haas et de Giuseppe Mazzarelli (tous deux du SECO) portait sur la manière dont les prescriptions de l’OLT 1, en particulier aussi celles relatives aux temps de repos, peuvent être appliquées correctement (Aide-mémoire sur le service de piquet). Le responsable de la distribution d’eau de la commune d’Oberägeri, Erich Duss, a ensuite expliqué comment son entreprise organisait le service de piquet. Il a notamment recommandé des formations continues de l’équipe concernée, la mise sur pied de manifestations encourageant l’esprit d’équipe et une rémunération plus qu’équitable. Il n’a pas non plus manqué de rappeler que le chef avait un rôle de modèle important à jouer. Si possible, il doit lui aussi assumer une partie du service de piquet et se tenir à la disposition des autres en cas d’intervention.
Michael Schneiter (ITIGS, SSIGE) a présenté la solution par branche 31 «Distributeurs de gaz et d’eau»: conformément à l’ordonnance 3 relative à la loi sur le travail (OLT 3), les entreprises qui présentent des dangers particuliers (dont la liste figure à l’annexe 1 de la directive CFST 6508) devraient prouver qu’elles ont fait appel à des spécialistes MSST, c’est-à -dire à des médecins du travail et à d’autres spécialistes de la sécurité au travail. La solution par branche 31 de la SSIGE est, selon lui, une possibilité de satisfaire à cette exigence. Elle est composée de plusieurs documents: information SSIGE GW15001, information SSIGE GW15001 «Guide», directive SSIGE GW 2, parties a et b «Manuel de sécurité». Dans son exposé «News et informations de la Suva», Thomas Ratzer a pour sa part abordé trois thèmes: les travailleurs isolés, pour lesquels la Suva propose une liste de contrôle et un aide-mémoire, une formation à l’élingage de charges avec une grue et enfin la protection solaire, le thème sur lequel la Suva met l’accent cette année.
Deux rapports d’expériences ont montré, de manière impressionnante, les dangers que représentaient les travaux de construction effectués par des tiers. Martin Weber d’eniwa est tout d’abord revenu sur un incident qui s’est produit en Argovie, où des travaux de forage sur un chantier ont endommagé une conduite de froid à distance. L’entreprise de construction n’avait en effet pas consulté les plans de conduites. Ensuite, Gerd Moser d’IWB a également fourni quelques exemples où ces informations n’avaient manifestement pas été recueillies dans son exposé «Renseignements sur les conduites de service – Théorie et pratique». Parmi les mesures importantes pour l’exploitant du réseau, il a notamment cité la définition et la publication (en ligne) des informations générales sur le réseau et l’établissement d’une procédure de demande de renseignements. Il a également recommandé de rechercher activement le contact avec d’autres entreprises, de réaliser des audits et, à cette occasion, de demander à consulter les plans de conduites utilisés. À la fin de la journée, Andreas Degen de l’AES a encore présenté l’offre de formation «Sécurité du travail à proximité des conduites de service», soutenue par la SSIGE, Swisscom, le VSA et l’AES. Il a rappelé que pour inciter les entreprises de génie civil à inscrire leurs collaborateurs à ce cours, il était utile d’intégrer la preuve de la formation continue dans les appels d’offres. En effet, les entreprises tardent malheureusement encore à agir sur une base volontaire.
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