Sur recommandation du Secrétariat d'Etat à l'éducation, à la recherche et à l'innovation (SBFI), les examens professionnels de fontainier et de monteur de réseaux seront révisés en même temps afin d'exploiter les synergies possibles. Pour chaque profession, un groupe de projet a été constitué à partir des commissions d'examen. Ces dernières, à l’aide d'autres professionnels et experts de la branche au sein de groupes de travail, traitent des aspects techniques de la révision. Thomas Rotach et Dorothe von Moos sont responsables de l'ensemble du projet du côté de la SSIGE.
Le projet sera également soutenu au niveau pédagogique par Eva Heinimann, de b-werk Bildung gmbH à Berne. En tant que chef de projet expérimentée de divers processus de refonte et de révision dans différentes professions, elle soutient le processus et anime les ateliers et les séances de travail.
La révision des deux examens professionnels se déroule en deux grandes phases : dans un premier temps, les profils de qualification sont élaborés (clôture à fin mai 2019), puis les règlements et lignes directrices des examens sont élaborés (à compléter jusqu'à fin novembre 2019).
Une séance commune de lancement "Projet de révision fontainier et monteur de réseaux" a été organisée dans le but de mettre en évidence les interfaces et les synergies entre les futurs profils professionnels et d'esquisser les tendances et les facteurs de développement envisageables. Les compétences qui seront demandées à l’avenir sont un facteur-clé dans le descriptif des compétences opérationnelles des profils de qualification et dans la future formation. «Nous définissons aujourd’hui quelles devront être les compétences du fontainier ou du monteur de réseaux à l’avenir», a expliqué Thomas Rotach, responsable de la formation professionnelle supérieure à la SSIGE.
Dans une série de quatre ateliers par profession, les groupes de projet et de travail ont progressivement élaboré les bases thématiques des profils de qualification entre septembre 2018 et mars 2019. Nous avons veillé à ce que les groupes de travail soient aussi représentatifs que possible, c’est-à -dire avec des membres de toutes les régions du pays, des villes et des campagnes, ainsi que des représentants des petits et des grands services des eaux.
Dans le cadre des ateliers, les spécialistes de la pratique ont analysé l’activité professionnelle des deux professions de fontainier et de monteur de réseaux et les ont décrites en détail. Les descriptifs d’activité et les compétences opérationnelles ainsi créés ont été vérifiés par des supérieurs et des experts et regroupés en domaines logiques de compétences opérationnelles. Ce sont au total 45 compétences opérationnelles qui ont été réunies pour les fontainiers, regroupées en sept domaines, et 43 compétences opérationnelles pour les monteurs de réseaux, regroupées en huit domaines.
Le descriptif des critères de performance a en outre permis de fixer le niveau d’exigence des différentes compétences opérationnelles. Les critères de performance reflètent les exigences en matière d’activité professionnelle et contiennent des informations essentielles pour la conception d’un examen fédéral. Le profil de qualification comprend également le profil professionnel. Le domaine d’activité et la profession de fontainier et de monteur de réseaux y sont décrits de manière concise. Autre élément important, la contribution de la profession à la durabilité économique, sociale, sociétale et écologique.
À l’occasion de l’établissement du profil de qualification de monteur de réseaux, le thème de la «chaleur à distance» a également fait l’objet d’intenses discussions. Lors d’un atelier séparé, une vue d’ensemble des compétences opérationnelles d’un «monteur de chaleur à distance» (titre de travail) a été créée afin de mieux concrétiser les points communs avec les compétences opérationnelles du monteur de réseaux. Le thème «chaleur à distance» et les futures formations initiales et continues constituent une orientation stratégique importante de la SSIGE, laquelle ne sera pas traitée de manière définitive dans le cadre de ce projet.
En avril 2019, les deux profils de qualification finalisés ont été soumis aux membres de la SSIGE pour consultation. Des commentaires ont été reçus de toutes les régions du pays. Bien que la direction du projet s'attendait à une plus grande participation au processus de consultation, de nombreux ajouts et clarifications utiles ont été inclus dans le profil de qualification. Les réactions ont été pour la plupart très positives et ont confirmé le sérieux du travail accompli par les groupes de projet engagés.
Le profil professionnel des deux profils de qualification est majoritairement jugé correct et cohérent. Les différents domaines de compétences opérationnelles ont été jugés sur une échelle de 1 à 6 à l’occasion de la mise en consultation. Les descriptifs ont été en grande majorité «entièrement approuvés». Le «niveau d’exigences des différentes compétences opérationnelles» est également défini comme «parfait» à la grande majorité.
Mais certaines voix critiques s’élèvent. Ainsi, on fait régulièrement remarquer que les missions et les compétences des fontainiers sont très hétérogènes et dépendent aussi bien de la taille que du site ou de la région du distributeur d’eau concerné. Et il faut malgré tout trouver à ce stade un consensus dans le profil de qualification car le document s’applique à l’ensemble de la Suisse. Une fois tous les feedbacks relatifs aux profils de qualification rassemblés et analysés, une nouvelle «réunion de clarification» du groupe de projet a eu lieu à fin mai. Il a été décidé quelles remarques et quels commentaires seront intégrés à la version définitive. De petites corrections ont ainsi été apportées à trois groupes de compétences opérationnelles pour le profil de fontainier et de monteur de réseaux.
En juin 2019, il a finalement été possible de commencer à élaborer les règles/lignes directrices du règlement d'examen. Au total, quatre réunions par profession sont prévues pour cette phase entre juin et septembre 2019 : il conviendra d’y définir des structures communes, de fixer la forme d’examen, de nommer les modules et de les faire décrire par un groupe d’auteurs ou de finaliser le règlement d’examen et les instructions.
Les deux examens professionnels étaient jusqu’à présent réalisés de manière «classique». Concrètement, cela signifie qu’un examen final incluant tous les thèmes (écrit, oral, pratique) a lieu une fois le cours de préparation terminé. Mais il existe également une forme d’examen «modulaire». Les différents modules s’achèvent pendant le cours de préparation par un examen de module. L’examen final en tant que tel est alors plus court et se concentre sur l’«interconnexion des contenus des modules». Un examen axé sur les compétences permet de choisir parmi diverses formes d’examen, p. ex. une simulation d’opération ou de cas, des «incidents critiques», des «mini cas», des travaux pratiques, des jeux de rôles, etc.
Avec la révision des deux examens professionnels, la question se pose alors de savoir s'il est judicieux de poursuivre l'examen «classique» ou s'il faut emprunter une nouvelle voie. Il existe des points communs dans certains domaines de compétence entre les deux professions de fontainier et de monteur de réseaux. Afin de tirer le meilleur parti de ces synergies, elles pourraient être proposées sous forme de modules communs.
La voie vers une approche modulaire se dessine donc clairement à l'heure actuelle – tout au plus selon une conception modulaire de l'examen. Mais il est également envisageable qu'à l'avenir, seule la structure des cours préparatoires soit modulaire et que le règlement des examens continue à se baser sur une structure classique. Les deux variantes présentent des avantages et des inconvénients divers, qui ont été discutés en détail dans les différents comités. La décision finale sur la forme du futur règlement d'examen est encore ouverte et sera prise à l'été 2019. Ensuite, d'autres réunions des groupes de projet auront lieu. La deuxième consultation auprès des membres sur les règlements et les lignes directrices de l'examen devrait avoir lieu en novembre 2019.
Le SEFRI terminera l’assurance qualité juridique et thématique du règlement d’examen et de l’instruction à l’été 2020. Suite à la traduction des documents finaux aura lieu la mise au concours dans la Feuille fédérale. S’il n’y a pas d’opposition, le règlement d’examen révisé sera approuvé par le SEFRI et publié dans la liste des professions. Ceci interviendra selon toutes prévisions à fin 2020. La conception concrète des nouveaux cours préparatoires sera abordée à partir de 2020. Le premier cours préparatoire et le premier examen professionnel conforme aux règlements et directives révisés de l'examen devraient avoir lieu en 2022.
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