Le radon dans l'approvisionnement en eau

Cela implique aussi une détermination des risques, selon Krischek : « Pour les personnes qui passent moins de 50 heures par an en cumulé à des postes de travail exposés au radon, il n'est pas obligatoire d'effectuer une mesure ». Comme les durées de séjour dans les chambres de puits ou les captages de sources, qui sont les plus susceptibles de présenter des concentrations élevées de radon, sont généralement assez faibles, les doses annuelles des collaborateurs concernés se situent dans une fourchette non critique. Le radon ne pose donc pas de problème dans la plupart des réseaux d'eau, mais pour le savoir, il faut d'abord faire des mesures. Comme l'a expliqué Oliver Hintermann, les mesures étaient également une priorité pour la distribution d’eau de Zurich. Sur cette base, différentes mesures ont été définies pour certaines installations, comme l'installation d'éléments de commande en dehors des zones polluées et l'apport d'air frais naturel ou artificiel. Mais la mesure la plus importante, selon lui, est de réduire le temps de présence dans les installations concernées, notamment en répartissant le travail entre plusieurs personnes. Daniel Urfer (RWB Groupe SA) a ensuite décrit la procédure appliquée à un petit distributeur d’eau dans le Jura. Lui aussi a souligné que les mesures devaient être la priorité afin de déterminer les zones critiques et de définir des « règles de visite » à cet effet. Les mesures sont surtout importantes là où l'eau dégaze en premier. En outre, le produit de désintégration du radon, qui pose problème, peut s'accumuler dans les filtres à air, raison pour laquelle il faut prendre les mesures de précaution nécessaires lors du remplacement des filtres.