C'est malheureusement un fait qu'en Suisse, c'est précisément sur le Plateau fortement peuplé que différents conflits d'usage deviennent évidents. Outre l'agriculture, ce sont surtout les agglomérations et les voies de communication qui occupent de grandes surfaces, souvent situées dans les bassins versants des captages d'approvisionnement en eau. En outre, l'affaire du chlorothalonil a montré que des pollutions quantitativement faibles peuvent avoir pour conséquence que les eaux souterraines ne peuvent plus être distribuées aux consommateurs ou seulement après des mesures de traitement coûteuses. Les décharges peuvent également entraîner des conflits d'usage avec le captage d'eau potable.
La révision de l'ordonnance sur le traitement des déchets propose une extension conditionnelle des décharges existantes de type C, D et E jusqu'au zones attenantes des eaux souterraines utilisables. Du point de vue des distributeurs d'eau, cette proposition doit être rejetée. Bien qu'il soit clair que les sites de décharge sont un bien rare, il ne faut pas remplacer un problème par un autre, à savoir des ressources en eau potable potentiellement polluées.
Dans sa réponse à la consultation, SVGW et donc les distributeurs d'eau suisses demandent donc que l'extension des décharges existantes de type C, D et E ne se fasse que verticalement et que la priorité absolue soit donnée à la protection préventive des ressources. De plus, les nouveaux sites de décharge ne doivent être construits qu’en dehors des zones de protection des eaux. L'utilisation zones attenantes aux zones de protection des eaux entraînerait un risque de pollution inacceptable. Cela pourrait conduire - en fonction de la pollution concrète - à l'abandon du captage ou à la mise en place de mesures de traitement importantes. L'augmentation de la capacité des décharges existantes ou la construction de nouvelles décharges ne doit pas se faire au détriment de la sécurité de l'eau potable.
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