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27. avril 2023

Prise de position sur les PFAS

Le début de la fin?

Le groupe des PFAS englobe des substances perfluorées et polyfluorées qui ne peuvent pas se dégrader de façon biologique, chimique ou physique dans la nature. Ces substances persistantes, toxiques et malheureusement très présentes dans l’eau menacent les ressources d’eau de manière durable – les distributeurs d’eau réclament donc l’interdiction de ces substances dans une nouvelle prise de position.
Rolf Meier 

Elles ne sont pas appelées «produits chimiques éternels» (forever chemicals) sans raison. Les substances produites depuis les années 1940 ne se dégradent plus dans la nature et menacent également les ressources d’eau des distributeurs d’eau. En raison de leurs bonnes propriétés dégraissantes, hydrofuges et antisalissantes, elles sont souvent utilisées pour les vêtements d’extérieur, les ustensiles de cuisines et les revêtements anti-adhérents. Lors de la production, mais également par abrasion et par évaporation, les PFAS parviennent dans l’environnement – on les trouve pratiquement partout, et malheureusement dans les ressources d’eau potable également.

Comment peut-on contrer ce problème? L’élimination des PFAS de l’environnement se révèle très compliquée. L’élimination des PFAS de l’eau brute est certes possible sur le plan technique, mais elle est énergivore et onéreuse et n’est pas durable. La SSIGE ainsi que les associations partenaires européennes sont conscientes de ce problème. Dans une nouvelle prise de position, la SSIGE réclame l’interdiction de ce groupe de substances, ce qui permettrait de faire cesser leur dispersion dans l’environnement. Parallèlement à une interdiction des PFAS, il faut prêter attention à leurs substituts potentiels: leur caractère inoffensif doit être avéré et ils ne doivent pas être persistants dans l’environnement. Si certaines applications ne permettent pas de renoncer aux PFAS, il faut garantir lors de la production et de l’utilisation que ces substances ne peuvent pas parvenir dans l’environnement. En outre, les services nationaux et cantonaux de l’environnement doivent mettre en place une surveillance irréprochable des PFAS afin de permettre la détection des sources d’émission et des voies d’apport.

Plus l’abandon des PFAS est adopté et effectif rapidement, moins les ressources d’eau sont polluées et plus la recherche de solutions est facilitée. L’exemple des PFAS montre également que la protection préventive des ressources est cruciale – et qu’elle ne commence pas seulement à la limite de la zone de protection! Il s’agit à présent d’une question politique. Que doit-il se passer pour que les décideurs politiques posent des jalons en ce sens?

Vous trouverez ici la nouvelle prise de position: Prises de position et argumentaires

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