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21. décembre 2022

Analyse de l’eau

Échange d’expériences sur la cytométrie en flux

En avril 2010, la cytométrie en flux a pour la première fois été présentée dans Aqua & Gas (à l’époque gwa) en tant que nouvelle méthode pour l’analyse microbiologique de l’eau. Depuis, cette méthode a fait son entrée dans de nombreux laboratoires d’analyse de l’eau. Les applications possibles et les limites de la méthode ont fait l’objet de discussions lors d’un échange d’expériences organisé par la W-UK2 «Qualité et traitement de l’eau».
Margarete Bucheli 

Différentes applications de la cytométrie en flux chez les distributeurs d’eau ont d’abord été présentées dans trois exposés. Cette méthode joue un rôle essentiel dans la surveillance en ligne des processus de traitement. Outre des paramètres physico-chimiques, cette technique en ligne permet aussi de saisir des paramètres microbiologiques à la sortie des usines de potabilisation, par exemple. Les exposés ont également montré que cette méthode permettait d’acquérir une vision plus approfondie de certains processus de traitement. Enfin, un cas de contamination a été présenté dans lequel les mesures du nombre total de cellules, qui accompagnaient la procédure de rinçage d’un tronçon de conduite, ont permis de délimiter le secteur problématique. Les deux méthodes, qui ne dépendent pas de l’analyse bactériologique en culture, que sont la cytométrie en flux et la détermination de l’ATP ont été comparées et confrontées à la détermination classique des germes aérobies mésophiles au cours d’un quatrième et bref exposé. Les mesures du nombre total de cellules et d’ATP ont donné des résultats similaires, qui n’étaient en revanche pas en corrélation avec les résultats de la détermination des germes aérobies mésophiles.

En ensuite?

Tant que le paramètre de germes aérobies mésophiles est régi par la réglementation sous forme de valeurs maximales, la cytométrie en flux ne s’imposera pas, et surtout en matière de surveillance de l’eau potable dans le réseau, car tous les résultats de germes aérobies mésophiles ne sont pas détectés par les mesures de cytométrie en flux. Cependant, cette méthode présente un fort potentiel lorsqu’il s’agit de déterminer des changements anormaux. Dans ce contexte, le souhait a été exprimé de décrire une procédure sur la manière de déterminer la plage de valeurs normales et les divergences par rapport à la norme afin de compléter la recommandation SSIGE W1014 relative à la saisie et au traitement des données par les distributeurs d’eau. Le développement d’un cours «Technique de mesure» a aussi été suggéré.

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