Plateforme pour l’eau, le gaz et la chaleur
La 11e édition d’aqua pro a confirmé le succès de ce rendez-vous des professionnels du cycle global de l’eau. 128 exposants qui ont accueilli plus de 4200 visiteurs professionnels et 4 cycles de conférences pointues y ont contribué.
Les quatre cycles de conférences et débats se sont succédés et ont joui d’une forte fréquentation. Outre les séminaires de la DER et du VSA/SSIGE, le séminaire du GRESE sur les stations d’épuration et le réchauffement climatique et celui d’InfraWatt sur les contributions aux objectifs énergétiques et climatique des STEP ont été appréciés par les participants.
Le sujet de la journée technique de la DER a été les innovations dans l’eau potable. Une dizaine d’intervenants ont démontré les différentes facettes de l’innovation dans la branche, tant au niveau des fonds et plateformes d’encouragement de projets innovateurs qu’au niveau de l’informatique et de la numérisation, mais aussi aux niveaux de l’optimisation de l’énergie renouvelable consommée, de la formation, etc.
Le VSA et la SSIGE se sont encore une fois penchés sur les pesticides. Nous avons appris qu’heureusement beaucoup de progrès sont en cours. Tout d’abord en amont, l’utilisation des produits est de plus en plus réglementée et contrôlée.
Monsieur Olivier Félix, de l’OFAG, a fait un point sur les développements en cours des lois, ordonnances et différentes réglementations.
Monsieur André Olschewski, d’Holinger AG, nous a encore démontré l’importance de maîtriser le problème des métabolites de pesticides, comme le chlorothalonil.
Silwan Daouk, de la plateforme VSA Qualité de l’eau, a parlé de la surveillance qui est faite des pesticides dans les eaux de surface et des risques inhérents à ces pesticides.
Madame Isabelle Butty, du Service de l’énergie et de l’environnement du Canton de Neuchâtel, nous a présenté un exemple de protection d’une aire d’alimentation des captages (Zu). Les enjeux de protection et financement ainsi que les difficultés de mise en œuvre n’ont pas été occulté.
Par monsieur Jean Fernex, de l’Office de l’environnement du Canton du Jura, nous avons appris comment une interdiction d’un produit nocif peut s’avérer nécessaire et comment elle peut être prononcée.
Malgré tous ces efforts, il peut arriver qu’une source d’eau potable dépasse les valeurs limites tolérées. Deux métabolites du chlorothalonil sont particulièrement sur la sellette ces derniers temps.
Daniel Urfer de RWB ainsi que Christophe Mechouk et Alexandra Hauret du Service de l'eau de la Ville de Lausanne nous ont présenté les résultats intermédiaires des études qu’ils ont menées. Il est heureusement constaté que le charbon actif peut fortement, voir complètement réduire le taux de ces métabolites dans l’eau. La nanofiltration est aussi une option. Les coûts sont encore en cours d’analyse, mais il apparaît déjà que certaines méthodes ou types de charbon sont plus appropriés en fonction de la concentration de ces métabolites. RWB a aussi démontré que les charbons actifs utilisés dans ces procédés peuvent ensuite être réutilisés dans les stations d’épuration, réduisant d’autant les charges
d’exploitation.
La prochaine édition d’aqua pro aura lieu en 2024. Nous nous réjouissons déjà de cet événement.
Avec l'abonnement en ligne, lisez le E-paper «AQUA & GAS» sur l'ordinateur, au téléphone et sur la tablette.
Avec l'abonnement en ligne, lisez le E-paper «Wasserspiegel» sur l'ordinateur, au téléphone et sur la tablette.
Kommentare (0)