Plateforme pour l’eau, le gaz et la chaleur
Une délégation de la SSIGE a cherché à instaurer un dialogue avec la cheffe du DETEC, Madame la Conseillère fédérale Doris Leuthard, et a pu présenter, le mardi 20 mars 2018, la position et les grands axes de la SSIGE pour une protection durable de l’eau potable. Les points clés sont le renforcement de la planification de la protection de l’eau potable et la réduction des concentrations de substances étrangères dans les ressources d’eau potable, notamment de nitrate et de produits phytosanitaires. La SSIGE propose de participer à l’initiative relative à l’eau potable par le biais d’un contre-projet indirect qui doit permettre également la défense ciblée des intérêts de la protection de l’eau potable.
C’est désormais définitif depuis début mars. L’initiative populaire contre l’utilisation de pesticides et d’antibiotiques dans l’agriculture («Initiative relative à l’eau potable») a vu le jour. La Chancellerie fédérale a récemment annoncé que 113 979 des 114 322 signatures collectées étaient valables. La collecte des signatures pour une autre initiative contre les pesticides se terminera également bientôt. La pression en faveur de la protection de l’eau potable s’est donc nettement accrue.
La SSIGE a déjà mené des discussions intensives l’an dernier sur l’initiative relative à l’eau potable. Les objectifs des initiateurs se sont attiré des sympathies, mais la SSIGE, en tant qu’organisation professionnelle, souhaite atteindre les objectifs de protection de l’eau potable de manière pragmatique et ciblée. La SSIGE souhaite également ne pas imposer aux agriculteurs un modèle de production.
Concrètement, la délégation de la SSIGE a présenté à la Conseillère fédérale Doris Leuthard, avec Markus Küng (membre du comité, IWB), Martin Sager (directeur), André Olschewski (responsable du secteur Eau) et Kurt Seiler (chef du laboratoire intercantonal de Schaffhouse), les grands axes devant garantir à l’avenir la protection de l’eau potable comme partie intégrante d’un contre-projet indirect. Les mesures proposées sont récapitulées dans une prise de position et se fondent sur la position de la SSIGE «Pas de substances étrangères dans les ressources d’eau potable» et la prise de position relative à la révision de la législation sur la protection des eaux. André Olschewski: «Un contre-projet substantiel indirect peut permettre de défendre nos intérêts de manière plus ciblée et plus efficace qu’un article de la Constitution». Pour la SSIGE, il est clair également qu’un contre-projet indirect doit englober un ensemble de propositions, car les approches existantes, telles que le plan d’action national relatif aux produits phytosanitaires (PAN) ne va pas assez loin. Le moment est venu maintenant d’élaborer une alternative pragmatique et efficace. «Sans mesures concrètes, dans le cadre p. ex. d’un contre-projet indirect rigoureux, nous devrions envisager sérieusement de soutenir l’initiative lors de la campagne de votation, bien qu’elle dépasse largement le cadre de la thématique de l’eau potable», déclare même le vice-président Markus Küng.
Toutefois, la SSIGE souhaite se positionner en tant que partenaire fiable et offre ses services pour l’élaboration d’un contre-projet substantiel indirect. Le fait d’avoir été reçu personnellement par Madame la Conseillère fédérale Doris Leuthard peut être considéré comme un signe positif.
Comme prochaine étape pour renforcer la position de la protection de l’eau potable dans les débats, la SSIGE organisera le 7 juin 2018 à Soleure un colloque national sur le thème de la «Protection de l’eau potable et politique agricole 2022».
Avec l'abonnement en ligne, lisez le E-paper «AQUA & GAS» sur l'ordinateur, au téléphone et sur la tablette.
Avec l'abonnement en ligne, lisez le E-paper «Wasserspiegel» sur l'ordinateur, au téléphone et sur la tablette.
Kommentare (0)