Conserver impérativement les distances de protection

La SSIGE critique le projet de nouvelles instructions pratiques relatives aux vols d'épandage qui a été élaboré cette année sous la direction de l'Office fédéral de l'environnement (OFEV). En plus de formuler des réserves de principe sur la pulvérisation aérienne de produits phytosanitaires - car il est difficile d'éviter le préjudice occasionné sur l'environnement immédiat - elle considère comme inacceptable, du point de vue de la protection des eaux, la proposition de réduire la distance de protection de 60 m à 30 m. Il est également intolérable d'autoriser la dérive en dehors du périmètre traité de près de 10% des substances actives. En effet, cette dérive pourrait toucher certaines zones de protection des eaux souterraines.

En tant qu'organisation professionnelle des distributeurs d'eau, la SSIGE considère qu'il est important de protéger les ressources aquifères naturelles d'effets anthropiques inutiles, dans l'esprit du principe de précaution, car la prévention d'une pollution de l'eau est généralement moins coûteuse qu'un traitement ultérieur. Une des préoccupations majeures des distributeurs d'eau est d'empêcher tout apport de pesticides dans les zones de protection des eaux souterraines, surtout dans les zones S1 et S2. La SSIGE continuera aussi dans l'avenir à plaider avec véhémence pour l'interdiction de l'utilisation des produits phytosanitaires dans ces zones de protection.

Pour la SSIGE, il est incompréhensible que la réglementation des vols d'épandage soit modifiée dans la précipitation, juste avant que le Conseil fédéral ne soumette, en avril 2016, le "Plan d'action suisse visant à la réduction des risques et à l'utilisation durable des produits phytosanitaires". Selon la SSIGE, cette réglementation doit faire également partie de ce plan d'action.