GrĂące au dĂ©veloppement des installations de traitement des eaux usĂ©es dans lâensemble du pays, Ă l'interdiction des phosphates et au prĂ©traitement des eaux usĂ©es industrielles, la qualitĂ© des eaux s'est considĂ©rablement amĂ©liorĂ©e depuis les annĂ©es 60. Ainsi, nous pouvons Ă nouveau nous baigner partout aujourdâhui. Lâattention se porte maintenant, non plus sur des cours dâeau moussants, mais sur des micropolluants inodores et invisibles. Il sâagit lĂ de substances organiques synthĂ©tiques qui polluent les eaux Ă des concentrations minimes (voir encadrĂ© ci-dessous).
Les micropolluants proviennent de l'agriculture, des agglomĂ©rations, ainsi que de l'industrie et de l'artisanat (fig. 1). Ils parviennent dans les milieux rĂ©cepteurs de maniĂšre «diffuse», par exemple par ruissellement ou drainage, mais aussi de maniĂšre «ponctuelle» par l'infrastructure d'Ă©vacuation des eaux urbaines. Câest le cas avec les stations centrales d'Ă©puration des eaux usĂ©es (STEP) ou les dĂ©versements d'eaux mixtes. C'est pourquoi diverses mesures sont mises en Ćuvre Ă ces sources: les apports de l'agriculture sont rĂ©duits grĂące au «Plan d'action Produits Phytosanitaires» [2] et des STEP sĂ©lectionnĂ©es sont Ă©quipĂ©es d'une Ă©tape de traitement supplĂ©mentaire [3]. Des progrĂšs sont Ă©galement rĂ©alisĂ©s en continu dans le traitement des eaux de chaussĂ©es ou l'assainissement de sites polluĂ©s. Par ailleurs, de nombreuses mesures, dĂ©sormais Ă©tablies, s'appliquent au moment de l'homologation, de l'utilisation et de l'Ă©limination de substances.
Les activités de l'industrie et de l'artisanat constituent également une source de micropolluants. Il manque cependant une vue d'ensemble au niveau suisse de la pollution des milieux récepteurs qui en résulte. Pour cette raison, le Conseil fédéral a demandé dans son rapport de juin 2017 «Mesures à la source visant à réduire la charge de micropolluants dans les eaux» d'améliorer l'état des connaissances et d'examiner la prise de mesures correspondantes. Dans ce contexte, le VSA a réalisé, en collaboration avec l'Office fédéral de l'environnement (OFEV) et d'autres expertes et experts, la présente analyse de situation sur les apports de substances issues de l'industrie et de l'artisanat dans les millieux aquatiques. L'analyse de situation, publiée en avril 2022 [5], avait pour objectifs de dresser un état des lieux des connaissances actuelles et d'en déduire les mesures à prendre pour les années à venir. Le présent article en résume les principales conclusions.
Depuis les années 1960, différentes mesures ont permis de réduire la contamination des milieux récepteurs par des substances nocives issues de l'industrie et de l'artisanat. Quelques exemples:
Les entreprises industrielles et artisanales de lâensemble du territoire ont Ă©galement Ă©tĂ© raccordĂ©es Ă une STEP centrale ou interne Ă l'entreprise. On estime qu'il existe aujourd'hui en Suisse entre 20'000 et 30'000 entreprises avec des processus pertinents pour les eaux usĂ©es. La STEP Ă©limine d'autres substances nocives de ces eaux usĂ©es, dans la mesure oĂč celles-ci ne sont pas directement dĂ©versĂ©es dans les milieux rĂ©cepteurs par les dĂ©versoirs d'orage. En Suisse, prĂšs de 50 entreprises traitent elles-mĂȘmes leurs eaux usĂ©es et les dĂ©versent directement dans les milieux aquatiques.
Les entreprises industrielles et artisanales produisent, transforment, utilisent et Ă©liminent de nombreuses substances diffĂ©rentes. Les substances de synthĂšse organiques sont utilisĂ©es au quotidien. Environ 100'000 produits chimiques sont employĂ©s aujourdâhui dans le monde [6], dont 26'000 sont enregistrĂ©s dans la base de donnĂ©es de l'Agence europĂ©enne des produits chimiques [7]. Leur nombre ne cesse d'augmenter. Alors quâenviron un million de tonnes de substances Ă©taient produites dans les annĂ©es 1930, on dĂ©passe dĂ©sormais chaque annĂ©e les 400 millions de tonnes [6].
DiffĂ©rents rĂ©sultats dâanalyse de composĂ©s en Suisse montrent que malgrĂ© les importants progrĂšs techniques rĂ©alisĂ©s ces derniĂšres annĂ©es, des micropolluants aboutissent dans les milieux aquatiques avec les eaux usĂ©es Ă©purĂ©es. Des substances de base, produits intermĂ©diaires, dĂ©rivĂ©s et produits de transformation, substances actives ou solvants ont Ă©tĂ© trouvĂ©s.
L'analyse de situation a pris en considĂ©ration des campagnes de mesure axĂ©es sur les rejets dâentreprises, dont la station de surveillance du Rhin Ă Weil-am-Rhein prĂšs de BĂąle (RĂS), la station de mesure du RhĂŽne Ă la Porte-du-Scex (fig. 2), des Ă©tudes cantonales sur diffĂ©rents effluents de STEP et d'autres Ă©tudes spĂ©cifiques (fig. 5).
La RĂS surveille chaque jour plus de 500 substances spĂ©cifiques solubles dans l'eau et recherche Ă©galement des micropolluants inconnus. Le spectre des substances dĂ©tectĂ©es dans le Rhin prĂšs de BĂąle imputables Ă des dĂ©versements industriels est large. Il s'Ă©tend des mĂ©dicaments aux dĂ©rivĂ©s ou substances de base de la synthĂšse chimique, en passant par les solvants. Mais des dĂ©versements de substances inconnues sont aussi rĂ©guliĂšrement enregistrĂ©s [8].
Ces dĂ©versements sont intermittents ou continus (fig. 3). Ces derniers sont toutefois difficiles Ă dĂ©tecter Ă©tant donnĂ© l'absence de fortes variations de concentration. Ă lâinverse, les dĂ©versements intermittents se remarquent plus facilement.
Les charges de certaines substances peuvent ĂȘtre considĂ©rables: des dĂ©versements intermittents pouvant atteindre 100 kilogrammes par jour ont par exemple Ă©tĂ© observĂ©s. Des cas de dĂ©versements continus, pour lesquels jusqu'Ă 20 tonnes de substance ont Ă©tĂ© cumulĂ©es sur une annĂ©e, sont Ă©galement connus.
Le Rhin fournit de lâeau potable Ă quelque 30 millions de personnes. Sa surveillance est donc capitale. La RĂS, mise en service en 1993 Ă la suite d'un incendie survenu dans la zone industrielle de Schweizerhalle en 1986, est jusquâĂ aujourdâhui unique en Suisse. En effet, la charge de substances dans les eaux de surface nâest pas surveillĂ©e dans cette envergure-lĂ dans les autres rĂ©gions de la Suisse.
GrĂące aux rĂ©sultats de la RĂS, des mesures visant Ă protĂ©ger les captages d'eau potable en aval du fleuve sont rapidement prises, pour autant que l'entreprise responsable du dĂ©versement puisse ĂȘtre identifiĂ©e. Ainsi, le nombre de rejets de substances et de cas signalĂ©s a diminuĂ© au fil des annĂ©es.
Le Léman, alimenté aux trois quarts environ par le RhÎne, sert de ressource d'eau potable à plus de 800'000 personnes [1]. La station de mesure de la Porte-du-Scex surveille entre autres les apports de substances dans le RhÎne provenant des industries présentes dans le bassin versant. Pour ce faire, des micropolluants choisis, comme des substances actives et des solvants, issus de sources industrielles, sont surveillés au moyen d'échantillons composites hebdomadaires [11, 12].
Les quantitĂ©s dĂ©versĂ©es peuvent ĂȘtre considĂ©rables. En 2014, par exemple, environ six tonnes de solvant 1,4-dioxane (fig. 4) ont Ă©tĂ© dĂ©versĂ©es dans le RhĂŽne [13]. Ces rejets ont nettement diminuĂ© les annĂ©es suivantes, en raison de mesures prises par l'entreprise.
Des études sur des effluents de STEP ont été menées dans différents cantons, mettant l'accent sur le rejet de substances par les entreprises (fig. 5). Dans le cadre de ces analyses, entre 40 et 450 micropolluants ont été étudiés.
La figure 6 prĂ©sente certains rĂ©sultats d'analyses de substances sĂ©lectionnĂ©s pouvant ĂȘtre imputĂ©s Ă des entreprises industrielles et artisanales. Le spectre des substances dĂ©tectĂ©es est large et varie en fonction du site et de l'activitĂ© dâexploitation dans le bassin versant: des mĂ©dicaments, des biocides, des solvants et d'autres substances telles que des composants de base utilisĂ©s pour les synthĂšses chimiques ont Ă©tĂ© dĂ©tectĂ©s.
Un dĂ©versement intermittent trĂšs important peut dĂ©passer les capacitĂ©s de traitement d'une STEP et parvenir dans le milieu rĂ©cepteur en quantitĂ©s Ă©levĂ©es, mĂȘme lorsqu'il s'agit de substances facilement dĂ©gradables. De plus, des substances ayant des effets Ă©cotoxicologiques ont Ă©tĂ© dĂ©tectĂ©es (p. ex. le biocide diuron et le carbendazime). Ce type de composĂ©s peut avoir des effets nĂ©gatifs sur la faune aquatique dans de petites concentrations dĂ©jĂ .
De nombreuses substances inconnues peuvent Ă©galement parvenir dans les milieux aquatiques par les eaux usĂ©es industrielles Ă©purĂ©es. C'est ce que montrent de toutes nouvelles recherches rĂ©alisĂ©es au moyen d'une mĂ©thode d'analyse spĂ©ciale. Plus de 1700 substances inconnues ont ainsi pu ĂȘtre dĂ©tectĂ©es dans un effluent de STEP et imputĂ©es Ă une entreprise pharmaceutique productrice [23]. Certaines de ces substances Ă©taient rejetĂ©es en grandes quantitĂ©s. Au cours d'une autre analyse [22], divers effluents de STEP ont Ă©tĂ© comparĂ©s avec cette mĂ©thode d'analyse spĂ©ciale. La composition des eaux usĂ©es de certaines STEP Ă©tait spĂ©ciale, indiquant la prĂ©sence de dĂ©versements industriels.
La majeure partie des déversements industriels connus est imputable aux entreprises de l'industrie chimique et pharmaceutique, dont certaines surveillent leur eaux usées. Ces entreprises présentent souvent de gros volumes de production et déversent par conséquent de grandes quantités de substances, ce qui simplifie l'attribution des sources de pollution.
Ces exemples montrent lâinteraction rĂ©ussie entre donnĂ©es de mesure, identification de sources, autoritĂ©s et entreprises. Le rĂŽle des autoritĂ©s compĂ©tentes est central, puisquâelles ordonnent les mesures nĂ©cessaires et surveillent leur exĂ©cution.
DiffĂ©rentes substances issues dâentreprises parviennent dans les eaux Ă divers endroits de la Suisse. Parmi elles, certaines substances sont problĂ©matiques Ă diffĂ©rents Ă©gards ou sont dĂ©versĂ©es en grandes quantitĂ©s. D'autres ont un effet Ă©cotoxicologique et dĂ©passent par endroit les critĂšres de qualitĂ© environnementaux dans les milieux aquatiques. D'autres encore s'infiltrent jusque dans les ressources d'eau potable et ont des rĂ©percussions sur son traitement (p. ex. [24]).
Des substances mobiles et difficilement dĂ©gradables peuvent s'accumuler le long des cours dâeau. On ne sait que peu de choses sur l'effet de tels mĂ©langes de substances, mais il peut nettement diffĂ©rer de l'effet des substances isolĂ©es. Sur la base de nouvelles connaissances, une substance peut Ă©galement ĂȘtre classĂ©e comme toxique, ou plus toxique quâauparavant. ConformĂ©ment au principe de prĂ©caution, il faudrait donc minimiser le plus possible les apports de substances mobiles et difficilement dĂ©gradables dans les milieux rĂ©cepteurs.
Outre les rĂ©sultats de mesure de substances, la prĂ©sente analyse de situation rĂ©vĂšle un niveau de connaissance lacunaire en matiĂšre de dĂ©versements de substances industrielles dans les milieux aquatiques. Les autoritĂ©s peuvent difficilement Ă©valuer le niveau de pollution des eaux. De plus, des analyses systĂ©matiques de micropolluants manquent dans la plupart des branches dâactivitĂ©s pertinentes pour les eaux usĂ©es et, par-lĂ , les rĂ©sultats de mesure de substances.
En Suisse, des milliers d'entreprises déversent des eaux usées industrielles. Elles sont situées surtout dans les régions densément peuplées du Plateau avec quelques zones à forte concentration (fig. 7). La quasi-majorité déverse leurs eaux usées dans une STEP centrale et quelques-unes traitent leurs eaux usées dans une STEP interne.
De nombreuses substances et produits sont utilisĂ©s dans les diffĂ©rentes entreprises et secteurs d'activitĂ©s. Pendant les processus de lavage, nettoyage ou dĂ©sinfection, ces substances entrent en contact avec de l'eau et s'Ă©coulent dans les eaux usĂ©es. Les connaissances sur les composants spĂ©cifiques font souvent dĂ©faut dans les entreprises. Les raisons peuvent ĂȘtre les suivantes:
La plupart des entreprises orientent leur traitement des eaux usées sur les paramÚtres «classiques» comme les métaux lourds, conformément à l'annexe 3.2 de l'OEaux, et les surveillent périodiquement. Les concentrations et les charges polluantes sont ainsi connues et les exigences relatives à leur déversement sont généralement respectées. Certaines entreprises de l'industrie chimique et pharmaceutique font exception en surveillant aussi systématiquement des micropolluants priorisés.
Sur la base des rĂ©sultats d'analyses de substances documentĂ©s auparavant et de l'Ă©valuation des expertes et experts interrogĂ©s dans le cadre de la prĂ©sente analyse de situation, les secteurs d'activitĂ©s et processus suivants ont pu ĂȘtre classĂ©s comme pertinents pour l'apport de micropolluants dans les milieux aquatiques (classĂ©s par nombre croissant d'entreprises en Suisse):
Les processus de refroidissement et de chauffage ont Ă©tĂ© priorisĂ©s dans tous les secteurs dâactivitĂ©s. Pour certaines activitĂ©s peu exercĂ©es en Suisse, l'apport de substances dans les eaux nâest pas non plus exclu. Citons par exemple, le finissage de textiles, la fabrication du tabac, le traitement de substances explosives, la fabrication de papier/carton.
Les conclusions suivantes peuvent ĂȘtre tirĂ©es de la prĂ©sente analyse:
Le but Ă©tant dâamĂ©liorer la situation dans les prochaines annĂ©es, le VSA va dĂ©velopper Ă lâavenir davantage de connaissances sur les apports de substances issues de l'industrie et de l'artisanat dans les milieux aquatiques. Pour ce faire, il Ă©labore entre autres une vue d'ensemble des micropolluants pertinents pour les eaux usĂ©es provenant des secteurs d'activitĂ©s priorisĂ©s. Les spĂ©cialistes du VSA ont lancĂ© de premiers projets en collaboration avec l'OFEV, l'Eawag et les secteurs d'activitĂ©s concernĂ©s. Le VSA intĂšgre ces connaissances dans des documents accessibles au public (p. ex. guides et aide-mĂ©moire du VSA CC Industrie et artisanat) et des listes de substances priorisĂ©es selon leur pertinence sont Ă©laborĂ©es dans ces travaux. Par ailleurs, le VSA dĂ©veloppe des outils dâaide Ă la gestion des micropolluants, destinĂ©s aux autoritĂ©s et aux entreprises.
Le rapport met l'accent sur la pollution des eaux par des substances organiques de synthĂšse issues des exploitations industrielles ou artisanales. Il s'agit de substances chimiques produites, traitĂ©es, utilisĂ©es ou Ă©liminĂ©es par des entreprises. Elles peuvent arriver dans les milieux rĂ©cepteurs par le biais des eaux industrielles Ă©purĂ©es dans les STEP ou par les rejets des rĂ©seaux d'Ă©gouts en cas de dĂ©lestage lors de fortes pluies. Leur concentration y est gĂ©nĂ©ralement faible, soit de lâordre du microgramme par litre (”g/l) ou du nanogramme par litre (ng/l). Câest pourquoi ces substances sont appelĂ©es «micropolluants» ou «composĂ©s traces organiques». Le terme «micropolluants» sera prĂ©fĂ©rĂ© dans ce rapport.
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Les rĂ©sultats de l'analyse de situation «Apports de substances issues de l'industrie et de l'artisanat dans les eaux» sont rĂ©sumĂ©s dans un rapport. Celui-ci peut ĂȘtre tĂ©lĂ©chargĂ© sur le site Internet de la Plateforme VSA «Techniques de traitement des micropolluants» sous «publication»: https://micropoll.ch/fr/MĂ©diathĂšque/apports-de-substances-issues-de-lindustrie-et-de-lartisanat-dans-les-eaux/
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Les principes en vigueur dans la législation sur la protection des eaux visent le devoir de diligence, le principe de causalité et l'interdiction de polluer. Des exigences relatives aux eaux usées industrielles et le principe de l'état de la technique sont en outre définis dans l'annexe 3.2 de l'ordonnance sur la protection des eaux (OEaux). Par conséquent, les processus de production et le traitement des eaux usées dans l'industrie et l'artisanat doivent correspondre à l'état actuel de la technique (plus d'informations à ce sujet dans [1]) en continuel développement. C'est pourquoi le VSA documente l'état actuel de la technique à travers des guides et des aide-mémoire (voir [1]). Cela permet d'harmoniser l'exécution au niveau national et contribue à changer un état de la technique uniforme au sein d'un secteur d'activités donné.
Par ailleurs, toute entreprise qui dĂ©verse des eaux industrielles dans les milieux rĂ©cepteurs ou les Ă©gouts publics doit obtenir une autorisation de l'autoritĂ© cantonale compĂ©tente. Celle-ci vĂ©rifie pĂ©riodiquement si l'entreprise respecte les prescriptions. L'autorisation de dĂ©versement ne contient souvent que les exigences de l'annexe 3.2 OEaux, dont font partie les mĂ©taux lourds, par exemple. Ces exigences peuvent ĂȘtre renforcĂ©es ou assouplies par l'autoritĂ©. Un renforcement sâapplique lorsque, par exemple, la STEP centrale ne peut plus rĂ©pondre aux exigences Ă cause des eaux d'industrielles.
Pour les micropolluants, l'autoritĂ© compĂ©tente doit dĂ©terminer au cas par cas des exigences concrĂštes, qu'elle dĂ©finit notamment sur la base de l'Ă©tat actuel de la technique. Ce processus est extrĂȘmement complexe, car les micropolluants ayant une incidence sur les milieux aquatiques sont souvent inconnus. C'est pourquoi il n'existe Ă ce jour que des cas isolĂ©s d'autorisations de dĂ©versement avec des exigences concrĂštes pour les micropolluants.
Un grand merci Ă toutes les personnes qui ont contribuĂ©, dâune maniĂšre ou dâune autre, Ă lâanalyse de situation et son rapport:
[1] Aide-mĂ©moire du VSA «Ătat de la technique» (2022): https://vsa.ch/fr/M%C3%A9diath%C3%A8que/etat-de-la-technique-aide-memoire/ [accessible le 8.8.2022]
[2] Plan dâaction visant Ă la rĂ©duction des risques et Ă lâutilisation durable des produits phytosanitaires. Rapport du Conseil fĂ©dĂ©ral (2017): https://www.blw.admin.ch/dam/blw/de/dokumente/Nachhaltige%20Produktion/Pflanzenschutz/AktionsplanPflanzenschutzmittel/Aktionsplan_Pflanzenschutzmittel_fr.pdf.download.pdf/Aktionsplan_Pflanzenschutzmittel_fr.pdf [30.8.2022].
[3] OFEV (2016): Micropolluants : lâoptimisation des STEP peut commencer ! https://www.admin.ch/gov/fr/accueil/documentation/communiques/flux-rss/par-office/tous-les-documents.msg-id-61763.html [30.08.2022].
[4] Mesures Ă la source visant Ă rĂ©duire la charge de micropolluants dans les eaux. Rapport du Conseil fĂ©dĂ©ral en rĂ©ponse au postulat HĂȘche 12.3090 du 7 mars 2012. https://www.newsd.admin.ch/newsd/message/attachments/48685.pdf [30.08.2022].
[5] Wunderlin, P.; Gulde R. (2022): Analyse de situation «Apports de substances issues de lâindustrie et de lâartisanat dans les eaux». Association suisse des professionnels de la protection des eaux, Glattbrugg. https://micropoll.ch/wp-content/uploads/2022/04/20220404_Situationsanalyse_FR_Final.pdf [30.08.2022].
[6] OFEV: Produits chimiques: En bref. https://www.bafu.admin.ch/bafu/fr/home/themes/produits-chimiques/en-bref.html [30.8.2022].
[7] ECHA (European Chemicals Agency): https://echa.europa.eu/information-on-chemicals/registered-substances [30.8.2022].
[8] Mazacek, J.; Ruppe, S.; Griesshaber, D.; Langlois, I.; Dolf, R.; Singer, H.; Leve, J.; Hofacker, A.; Leu, C. (2016): Vom Unfall zur prĂ€ventiven Ăberwachung â RheinĂŒberwachungsstation (RĂS). Aqua & Gas, 11/2016: 66-75.
[9] Amt fĂŒr Umwelt und Energie Basel-Stadt. Station de surveillance du Rhin Weil am Rhein (RĂS). https://www.aue.bs.ch/umweltanalytik/rheinueberwachungsstation-weil-am-rhein.html [30.08.2022].
[10] CIPEL, Commission internationale pour la protection des eaux du Léman. https://www.cipel.org/fr/ [30.08.2022].
[11] Bernard, M.; Mange, P. (2016): Micropolluants dans les eaux du RhĂŽne amont. Rapp. Comm. int. prot. eaux LĂ©man contre pollut., Campagne 2015, 115-131.
[12] Bernard, M.; Fauquet, L.; Mange, P. (2017): Micropolluants dans les eaux du RhĂŽne amont. Rapp. Comm. int. prot. Eaux LĂ©man contre pollut., Campagne 2016, 2017, p. 125â144.
[13] Rapp. Comm. int. prot. eaux LĂ©man contre pollut., Campagne 2014/15/16/17.
[14] Données tirées de: https://www.vd.ch/themes/environnement/eaux/protection-des-eaux-epuration-pgee-agriculture-biologie-et-chimie-des-eaux/evacuation-et-epuration-des-eaux/stations-depuration-des-eaux-usees-step/ [6.2.2020].
[15] Mikroverunreinigungen in Baselbieter OberflÀchengewÀssern. Untersuchungsresultate 2008/2009 (en allemand).
[16] Mikroverunreinigungen in Baselbieter OberflÀchengewÀssern. Untersuchung 2015 (en allemand).
[17] Amt fĂŒr Umwelt und Energie des Kantons St. Gallen (2013): Spurenstoffe im Abwasser â Suche nach relevanten Emissionsquellen, Ergebnisse der Messkampagne 2012 (en allemand).
[18] Amt fĂŒr Umwelt und Energie des Kantons St. Gallen (2016): Mikroverunreinigungen in AblĂ€ufen von Abwasserreinigungsanlagen â Suche nach relevanten Emissionsquellen, Ergebnisse der Messkampagne 2016 (en allemand).
[19] Amt fĂŒr Umwelt und Energie des Kantons St. Gallen (2010): Mikroverunreinigungen im gereinigten Abwasser von kommunalen ARA - Messkampagnen 2009 (en allemand).
[20] Amt fĂŒr Umwelt und Energie des Kantons St. Gallen (2010): Mikroverunreinigungen im gereinigten Abwasser von kommunalen ARA - Kurzbericht zur Messkampagne vom Mai 2010 (en allemand).
[21] Anliker, S.; Patrick, M.; Fenner, K.; Singer, H. (2020): Quantification of active ingredient losses from formulating pharmaceutical industries and contribution to wastewater treatment plant emissions. Environ. Sci. Technol. 54(23): 15046â15056.
[22] Amt fĂŒr Abfall, Wasser, Energie und Luft des Kantons ZĂŒrich (2021): Mikroverunreinigungen: Messkampagne zu Belastungen aus Industrie und Gewerbe.
[23] Anliker, S.; Loos, M.; Comte, R.; Ruff, M.; Fenner, K.; Singer, H. (2020): Assessing Emissions from Pharmaceutical Manufacturing Based on Temporal High-Resolution Mass Spectrometry Data. Environ. Sci. Technol. 54(7): 4110-4120.
[24] Voir :Â https://www.nzz.ch/schweiz/krebserregender-stoff-schon-laenger-im-basler-trinkwasser-als-gedacht-ld.1525955Â [7.2.2020]
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