Place de tir d’aviation de Forel: analyses supplémentaires nécessaires

La place de tir d’aviation de Forel (FR), l’une des trois dernières que les Forces aériennes utilisent pour l’entraînement aux tirs air-sol, est employée depuis 1928 pour des exercices de tir avec des avions de combat. Chaque année, elle est exploitée durant une dizaine de jours pour des entraînements au tir. Depuis peu, elle sert également à d’autres types d’exercices militaires, comme des entraînements de survie dans l’eau destinés aux pilotes.

À Forel, cela fait longtemps que les Forces aériennes n’utilisent plus que des munitions dépourvues de substances explosives. Mais étant donné que jusque dans les années 1950, on employait aussi des munitions avec explosifs, il est tout de même possible de rencontrer des ratés ainsi que des substances explosives.

Analyses des sédiments et de la qualité de l’eau

Pour pouvoir réévaluer la situation après les analyses effectuées en 2015, le DDPS a réalisé des prélèvements d’eau et de sédiments sur le site de Forel et sur deux autres emplacements de référence, dans le lac de Neuchâtel, entre le 29 et le 31 mars 2021. Cette opération avait pour objectif d’identifier un éventuel potentiel de pollution.

Le concept de prélèvement des échantillons a fait l’objet de discussions préalables avec l’OFEV, les cantons de Fribourg, Vaud et Neuchâtel, l’Association de la Grande Cariçaie et Pro Natura. Le concept définissait la procédure à suivre sur place.

Résultats: aucune substance explosive

Selon les analyses, aucune substance explosive n’a été détectée dans les échantillons d’eau et de sédiments prélevés. S’agissant de la concentration en métaux, les échantillons provenant du champ de tir et des sites de référence se situent dans une fourchette similaire.

Le DDPS a discuté avec l’OFEV, les cantons concernés, l’AGC et Pro Natura des résultats et de la nécessité d’approfondir les investigations. Néanmoins, ces résultats ne relèvent pas un impact majeur. Des questions relatives aux effets sur la flore et la faune ainsi que l’influence de la stratification des sédiments restent encore ouvertes.

C’est pour cette raison, que les parties prenantes au projet ont convenu que des investigations complémentaires seront menées. Les questions qui doivent être clarifiées par ces investigations additionnelles seront définies conjointement dans une seconde phase.