Le Projet bernois de protection des plantes a pour objectif de réduire les risques liés aux produits phytosanitaires (PPh) dans les eaux par des mesures ciblées, sans nuire de manière significative aux rendements agricoles (voir encadré). Afin de contrôler les effets du projet, deux petits cours d'eau font l'objet d'une surveillance étroite pendant huit ans au total.
Après quatre ans, il est apparu que les apports de PPh sont soumis à de fortes fluctuations dues à divers facteurs d'influence tels que le moment de l'application ou la situation des précipitations, et que les conditions dans le bassin versant jouent un rôle déterminant.
L'évaluation écotoxicologique a également montré que les mêmes PPh sont régulièrement à l'origine d'une part considérable du risque pour les organismes aquatiques. Souvent, ces PPh ne sont présents qu'à de faibles concentrations et pour une courte durée, mais ils sont néanmoins problématiques en raison de leur toxicité. Afin de pouvoir faire des déclarations fiables sur les effets à long terme des mesures de réduction des PPP sur la qualité de l'eau, des années supplémentaires d’analyses sont nécessaires. Les résultats obtenus à ce jour seront enregistrés dans le cadre du suivi scientifique du projet et mis en pratique sur le plan agronomique en collaboration avec les agriculteurs des zones d'essai. Cela devrait favoriser une utilisation durable et raisonnée des PPh.
Le Projet bernois de protection des plantes vise à améliorer l’utilisation durable des ressources naturelles, conformément à l’article 77a de la loi fédérale sur l’agriculture. Son objectif principal est qualitatif: il étudie comment diminuer les risques environnementaux liés à l’utilisation de produits phytosanitaires, notamment pour les eaux de surface.
Les exploitations agricoles qui participent au projet mettent en œuvre différentes mesures donnant lieu à des indemnisations. Des mesures de construction et des travaux scientifiques, comme la recherche de mesures de substitution (p. ex. épandage d’organismes utiles), sont prévus en plus de la limitation ou de l’abandon des produits phytosanitaires.
Les donnĂ©es recueillies auprès des exploitants constituent une partie importante du projet. Elles mettent en Ă©vidence une forte baisse de l’utilisation des produits phytosanitaires dans les bassins versants des deux cours d’eau depuis 2017. Â
Le nombre d’exploitations agricoles qui participent au projet augmente régulièrement depuis le lancement. Elles étaient 2646 appliquant 4956 mesures en 2017, la première année; ce nombre est passé à 3412 pour 8927 mesures en 2020.
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