Plateforme pour l’eau, le gaz et la chaleur
En 1882, la ville de Neuchâtel faisait face à une épidémie dévastatrice de fièvre typhoïde. Les projets d’adduction audacieux à la fin du 19e siècle dans les
gorges de l’Areuse ont permis d’amener de l’eau à La Chaux-de- Fonds et à Neuchâtel.
Les défis liés à l’eau évoluent au fil du temps et se complexifient, qu’il s’agisse des aspects quantitatifs qu’il faut anticiper au regard du changement climatique ou des aspects qualitatifs comme marqués actuellement par la mise en évidence dans les eaux des PFAS.
Pour protéger nos eaux, qu’elles soient de surface ou souterraines, il est essentiel de composer avec des acteurs aussi différents que les responsables du traitement de nos eaux usées, les producteurs d’électricité, le monde agricole, industriel et celui des loisirs. Il ne faut pas non plus oublier de se protéger de cette eau qui peut, par son abondance, nous mettre en péril.
Seule une gestion intégrée des eaux permettra d’agir de manière cohérente en incluant tous les acteurs et tous les usages. Mettre en place cet outil implique de mettre autour de la même table tous ces usagers qui n’ont, pour l’instant, pas eu besoin de se coordonner pour utiliser l’eau, mais qui devront le faire. Le monde politique devra sans aucun doute faire des pesées d’intérêts.
Tous les axes de cette gestion des eaux doivent être traités, tels que les débits résiduels, la réglementation liée aux zones de protection des eaux souterraines S1 à S3 et aux aires d’alimentation Zu, les projets de revitalisation ou de lutte contre les crues, l’assainissement des sites pollués, la mise en place du traitement des micropolluants dans les stations d’épuration et le suivi quantitatif et qualitatif des eaux sans lequel nous n’aurions pas une vision de l’évolution de nos masses d’eau. Il est urgent que le thème de l’eau, qui a été longtemps négligé, car jugé non prioritaire dans un pays où son abondance et sa qualité semblaient immuables, soit traité et considéré à sa juste valeur.
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