Le chauffage des bâtiments est aujourd'hui à l'origine d'environ un quart des émissions de CO₂ en Suisse. Or, l'utilisation prévue à grande échelle de pompes à chaleur électriques laisse prévoir une forte augmentation des besoins en électricité pour faire fonctionner les pompes à chaleur les jours les plus froids de l'année. Ce fonctionnement en charge de pointe nécessitera, outre l'augmentation de la capacité de production d'électricité, une extension massive des réseaux de distribution. Selon un communiqué de presse de l'Empa, l'utilisation d'hydrogène et de piles à combustible dans les bâtiments pourrait constituer une solution pour atténuer ce problème: En cas de situation tendue en matière d'approvisionnement en électricité, une pile à combustible stationnaire pourrait produire de l'électricité qui servirait ensuite à alimenter la pompe à chaleur. En outre, la chaleur résiduelle de la pile à combustible pourrait être utilisée pour chauffer les bâtiments. Cette idée doit maintenant être testée en pratique.
Dans le cadre du consortium SWEET-PATHFNDR et en collaboration avec le Hälg Group, le groupe Osterwalder et H2 Energy AG, des chercheurs de l'Empa veulent explorer le potentiel de ce concept. Le projet «H2 districts», soutenu par l'Office fédéral de l'énergie (OFEN), vise à établir les bases opérationnelles ainsi qu'un modèle de simulation pour la conception et l'exploitation d'un tel approvisionnement en charge de pointe. «Pour ce faire, nous allons mettre en place une installation réelle sur le campus de l'Empa à Dübendorf dans le cadre des deux plateformes de recherche NEST et move et valider les paramètres pour une exploitation ménageant le réseau et le potentiel d'économie de CO₂», explique Philipp Heer, responsable «Energy Hub» et directeur adjoint du département de recherche de l'Empa «Urban Energy Systems». Le projet a débuté en octobre 2023 et s'achèvera après une durée prévue de deux ans, probablement en septembre 2025.
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