Les prix des moyens de production dans l'agriculture ont augmenté d'un peu plus de 6% ces derniers mois, ce qui correspond à des dépenses supplémentaires de l’ordre de 465 millions de francs par an pour les familles paysannes, écrit mercredi l'USP.
La Chambre d'agriculture de l'USP demande donc une augmentation immédiate d'au moins 5% des prix à la production. Pour elle, cette requête est "plus que justifiée" dans la mesure où plusieurs denrées alimentaires ont déjà renchéri à la vente sans que les familles paysannes ne profitent du surcoût.
Elle va encore plus loin pour 2023: il faudra alors des recettes supplémentaires d'au moins 5% dans la production animale et 10% dans la production végétale.
Plus de dépenses, moins de recettes
Selon l'USP, cette exigence se justifie entre autres par de nouvelles directives en matière de protection de l'environnement qui doivent entrer en vigueur début 2023, avec des "objectifs très ambitieux" en matière de réduction des pesticides et des engrais.
Selon l'USP, les modèles de calcul de la station de recherche Agroscope confirmeraient une hausse des coûts de 10% en moyenne dans la production végétale et de 5% dans la production animale.
Elle exige donc de tous les secteurs en aval, du premier acheteur au commerce de détail, qu’ils augmentent de manière correspondante les prix à la production, afin d'amortir les conséquences économiques pour les familles paysannes.
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