Du fait de l’importation de matières premières et de produits intermédiaires, l’économie suisse est étroitement liée aux marchés mondiaux. Cela implique des opportunités et des risques commerciaux – profilage et succès sur le marché d’une part, et d’autre part, pertes et fluctuations de prix liées aux conditions climatiques, risques pour la réputation dus à des problèmes sociaux et écologiques, pénuries dues à une surexploitation des ressources naturelles, ou durcissement de la législation locale pour protéger l’environnement.
Le fait de « connaître les chaînes d’approvisionnement et de les rendre durables » est donc un pilier important du programme de l’association « Go for Impact » (GfI). Depuis 2018, GfI soutient l’économie suisse dans la réduction de son impact négatif et dans l’augmentation de son impact positif sur l’environnement en Suisse et à l’étranger. L’« Atlas environnemental des chaînes d’approvisionnement en Suisse » offre aux entreprises de huit branches suisses concernées un soutien pour la gestion de leur chaîne d’approvisionnement.
Souvent, les chaînes d’approvisionnement s’étendent sur le monde entier. En conséquence, les impacts environnementaux causés par la production de biens sont répartis dans le monde entier. Les impacts sur l’environnement dans la chaîne d’approvisionnement d’une entreprise sont souvent plus importants que dans la branche elle-même en Suisse. Les petites économies ouvertes comme la Suisse sont particulièrement dépendantes des chaînes d’approvisionnement mondiales.
«On attend de plus en plus des entreprises qu’elles s’occupent de leurs chaînes d’approvisionnement et qu’elles fassent preuve de transparence quant aux effets en amont de la chaîne de valeur», explique Kurt Lanz, président du GfI et membre de la direction d’economiesuisse. En étroite collaboration avec les milieux économiques et avec pour objectif de soutenir les entreprises dans ce processus, l’Office fédéral de l’environnement (OFEV), en tant que membre de «Go for Impact», a lancé et financé une étude visant à identifier les impacts dans la chaîne d’approvisionnement dans huit branches suisses concernées. Cette dernière a servi de base pour l’élaboration de l’« Atlas environnemental des chaînes d’approvisionnement en Suisse » dans lequel les résultats de l’étude ont été présentés sous forme graphique. Ce document a été présenté aujourd’hui à un large public lors de l’assemblée générale «Go for Impact».
 «Comme les impacts environnementaux de nombreuses industries suisses se situent en grande partie en amont de la chaîne de valeur, il était important de fournir aux entreprises des conseils pour les aider à identifier les questions environnementales pertinentes et les principaux domaines d’action pour réduire les impacts environnementaux dans leurs chaînes d’approvisionnement », explique Sibyl Anwander (OFEV).
«L’identification des questions environnementales pertinentes permet ensuite d’utiliser de manière efficace et efficiente les ressources humaines et financières, qui sont pour la plupart limitées. Les branches suisses en profitent doublement, car d’une part, elles peuvent réduire les coûts grâce à une utilisation plus efficace des ressources et, d’autre part, minimiser les risques dans la chaîne d’approvisionnement », ajoute Susanna Fieber, qui a dirigé le projet à l’OFEV. « Outre les impacts sur l’environnement et les domaines d’action prioritaires, l’« Atlas environnemental des chaînes d’approvisionnement en Suisse » montre également quels initiatives, standards et projets existent déjà dans les différentes branche », explique Olmar Albers de de l’association öbu.
Ion Karagounis du WWF ajoute que l’organisation poursuit avec succès l’approche de la chaîne d’approvisionnement depuis près de deux décennies avec de nombreuses grandes entreprises, telles que Coop et Migros. Dans l’industrie chimique également, de nombreuses entreprises ont développé des initiatives à long terme pour réduire progressivement l’impact environnemental de leurs chaînes d’approvisionnement. «Par exemple, Givaudan a lancé un programme visant à rendre la chaîne d’approvisionnement en matières premières naturelles plus transparente et à réaliser des améliorations sociales et environnementales dans les pays producteurs », déclare Linda Kren, de Scienceindustries.
Il est évident que les entreprises n’ont pas à réinventer la roue. Au contraire : « de nombreux travaux préparatoires ont déjà été réalisés dans certains secteurs ; il s’agit maintenant d’échanger des expériences et d’exploiter les synergies dans la mise en œuvre d’une grande variété de projets liés à la chaîne d’approvisionnement qui contribuent à réduire la pollution de l’environnement et à renforcer la compétitivité », explique Christine Roth de Swissmem.
Les associations participant au groupement « Go for Impact » utiliseront l’« Atlas environnemental des chaînes d’approvisionnement en Suisse » pour aider leurs entreprises membres à réduire leur impact environnemental tout au long de la chaîne de valeur dans les années à venir. Les premiers projets « Go for Impact » sont déjà en cours.
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