Pour l’assemblée générale de cette année organisée à l’hôtel Aquatis de Lausanne, les rangées de chaises disposées dans la salle «Mékong» étaient presque toutes occupées. Martin Sager, directeur de la SSIGE, a accueilli chaleureusement les plus de 170 participants et a mis en avant l’importance de l’événement et des activités de la SSIGE: «Notre travail n’est couronné de succès que lorsque nous parvenons à créer une valeur ajoutée et à soutenir nos membres dans leurs actions.» «Cette valeur ajoutée prend des formes très variées», a souligné Martin Sager en prenant comme exemple le réseau performant au sein de la branche du gaz et de l’eau, les nombreuses offres de formation initiale et continue, ainsi que l’habile représentation des intérêts. Selon lui, le développement de la réglementation ainsi que l’amélioration croissante de l’assurance qualité par une certification professionnelle des produits et des personnes représentent d’autres moyens d’apporter une valeur ajoutée aux membres.
«Ces prestations ont toutes en commun le fait de décharger les membres dans la réalisation de leurs nombreuses activités, et surtout d’un point de vue temporel», a expliqué Martin Sager dans sa rétrospective. La réglementation de la SSIGE met à disposition des utilisateurs une «importante aide pragmatique» pour la planification, la construction et l’exploitation, mais également la maintenance des installations et infrastructures. «Grâce aux expériences pratiques des membres complétées par les enseignements de la science et de la technique, la réglementation contribue fortement à augmenter l’efficacité et la sécurité», a encore précisé le directeur de la SSIGE.
Du point de vue de la réglementation, 2018 a été «une année très intense»: dans le domaine du gaz, la directive G2 pour les conduites de gaz a été révisée. De plus, des modifications ont été apportées à la recommandation G 1007 relative à la réalisation de contrôles de sécurité périodiques ainsi qu’à la notice technique sur la planification, la réalisation, l’exploitation et l’entretien d’installations de biogaz. Dans le domaine de la chaleur à distance, la directive F2 et le complément F1/E1 représentent également deux documents importants pour ce secteur.
Dans le domaine de l’eau, de nouveaux documents ont aussi été mis en œuvre, comme la directive W5 pour l’alimentation en eau d’extinction, le complément E3 à la directive W3 sur l’hygiène dans les installations d’eau potable ou encore la recommandation W1014 sur la saisie et l’évaluation des données. «En 2018, l’élaboration de deux recommandations, à savoir celle sur la séparation et désinfection des micro-organismes (W1016) et celle sur les standards minimums pour les entreprises de distribution d’eau potable en matière de technologies de l’information et de la communication, a également joué un rôle important», selon Martin Sager.
«Le contenu des réglementations évolue à une vitesse toujours plus croissante», a encore précisé le directeur. La SSIGE devrait aussi réagir à ces évolutions et adapter à l’avenir la réglementation avec une rapidité et flexibilité accrues: «Notre objectif consiste à disposer d’une réglementation à laquelle il est possible d’accéder de n’importe où et qui met toujours des informations actualisées à disposition des utilisateurs.» «En outre, la SSIGE accumule actuellement les premières expériences sur la mise en œuvre du guide des «Bonnes pratiques» de la directive W12 sous la forme de l’outil numérique AquaPilot ou bien d’audits de sécurité pour les exploitants des réseaux de gaz», a déclaré Martin Sager.
En conclusion de son discours, le directeur de la SSIGE a de plus abordé les nombreuses offres de formation initiale et continue, les journées techniques ou encore la révision du profil de qualification de fontainier, monteur de réseaux ou contrôleur de réseaux de gaz et d’eau potable.
Après avoir salué le conseiller municipal de la ville de Lausanne Pierre-Antoine Hildbrand, Markus Küng, président de la SSIGE nouvellement élu en 2018, a abordé d’une part les changements dans le domaine du gaz, de la chaleur à distance et de l’eau et a expliqué d’autre part les dernières évolutions en matière de stratégie. «L’année 2018 a posé de nombreux défis au secteur de l’énergie. Dans le domaine du gaz, le monde politique ainsi que les clients finaux aspirent à une réduction de CO2 qui se reflète par un renforcement et une adaptation des lois sur l’énergie», a expliqué Markus Küng.
«Dans le domaine de la chaleur à distance, les travaux de la SSIGE en matière de directives et recommandations ont déjà bien progressé. Mais l’avenir nous réserve encore quelques défis en la matière que nous souhaitons désormais relever aussi tôt que possible avec un personnel compétent».
Dans le domaine de l’eau, ce sont surtout l’initiative relative à l’eau potable ainsi que l’initiative «Pour une Suisse libre de pesticides» qui ont tenu la SSIGE en haleine d’un point de vue politique. «Avec ses activités politiques, la SSIGE s’aventure assurément en terre inconnue jusqu’à un certain point», a expliqué Markus Küng. «Dans le passé, l’Association s’est concentrée sur ses compétences techniques clés et a évité d’adopter un quelconque positionnement politique. Mais nous avons constaté que l’eau potable ne bénéficiait actuellement pas d’une voix forte dans le milieu politique, ou que cette dernière avait du mal à se prononcer. Voilà pourquoi nous avons décidé de nous engager davantage sur le plan politique et de la communication, tout en gardant une base d’arguments techniques, dans le cadre des deux initiatives».
L’assemblée générale de la SSIGE 2019 a été suivie de la remise des certificats aux diplômés des cours «chef/cheffe d’équipe SSIGE» et d’une présentation de Lene Gammelgaard, auteure et alpiniste de l’extrême, originaire du Danemark. Cette dernière a comparé les défis auxquels est confrontée la branche du gaz et de l’eau avec l’ascension du mont Everest. «Nous devons traduire nos paroles en actes. En tant qu’êtres humains, il nous faut réaliser ce qui était jusqu’alors impossible!»
À cet égard, la décarbonisation du gaz et la capacité de distribuer une eau potable encore assez naturelle à l’avenir sont les défis que la branche doit relever. «Voilà pourquoi il nous faut développer autant d’innovations que possible pour l’avenir», a encouragé Lene Gammelgaard. «Si nous aspirons à obtenir des résultats extraordinaires, nous devons également dépasser nos propres limites avec des innovations sans cesse répétées afin de pouvoir mobiliser et inspirer d’autres personnes».
Elle explique qu’elle a acquis ces expériences au cours de sa longue carrière en tant qu’alpiniste et coach en motivation: «Ce n’est que lorsque nous sommes capables d’inspirer les autres pour quelque chose qu’ils s’engagent résolument à nos côtés et qu’ils sont prêts à faire des sacrifices. Pour cela, nous devons progresser en nous réjouissant aussi de la réalisation de petits sous-objectifs et en nous rappelant continuellement que l’être humain à lui seul est capable d’avoir un impact significatif par sa volonté et de changer durablement notre monde».
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