Depuis 2001, l’eau du robinet jouit d’une popularité toujours aussi importante en Suisse. Actuellement, 58 % de la population en consomme plusieurs fois par jour et 28 % en boit «tous les jours ou presque» ou «de temps à autre». Les femmes boivent de l’eau du robinet un peu plus souvent que les hommes. Seulement 14 % de la population indique n’en consommer «jamais» ou seulement «rarement». En 2001, ce chiffre s’élevait à 23 %. Les raisons principales les plus souvent mentionnées en faveur de la consommation d’eau du robinet sont «le goût agréable», «la grande qualité» ainsi que «le prix abordable» et «la grande disponibilité».
Environ 90 % de la population considère que la qualité de son eau potable est «très bonne» ou «bonne». L’évaluation «très bonne» a en particulier connu une amélioration constante ces 18 dernières années: elle est désormais mentionnée dans 54 % des cas. La population exprime par conséquent également sa grande confiance dans les distributeurs d’eau. 65 % dit avoir en eux une confiance «très élevée» et 21 % une confiance «élevée».
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Pour la première fois, il a été demandé à la population d’estimer la quantité d’eau du robinet consommée quotidiennement. 10 % estiment qu’ils consomment plus de 2 litres. 36 % indiquent qu’ils boivent entre 1,1 et 2 litres d’eau au quotidien et 25 % pensent consommer entre 0,6 et 1 litre d’eau. «L’eau du robinet devrait donc être la boisson la plus appréciée et ainsi le meilleur moyen de se désaltérer en Suisse», explique André Olschewski, responsable du domaine Eau de l’Association des distributeurs d’eau SSIGE.
La qualité de l’eau potable n’est en rien une évidence et la population en est bien consciente. Voilà pourquoi 30 % des personnes interrogées indiquent qu’elles ont «beaucoup» voire «énormément» d’inquiétude quant à la qualité de l’eau potable. Toutefois, 22 % s’inquiètent «de temps en temps». La population estime que les principaux dangers pour la qualité de l’eau potable résident dans l’agriculture intensive (pesticides, lisier) et les risques dus aux pollutions en général.
L’exigence consistant à mettre à disposition une eau potable aussi naturelle que possible, c’est-à -dire aussi peu traitée que possible, est quant à elle toujours aussi élevée. 42 % de la population estime cet aspect «très important» et 20 % le considère comme «important». Par conséquent, 83 % de la population accueille favorablement l’exigence selon laquelle les ressources en eau potable devraient bénéficier d’une protection renforcée par mesure de précaution. Les revendications principales des deux initiatives populaires en cours bénéficient aussi d’un soutien parmi la population suisse. 68 % de la population serait (plutôt) en faveur d’une interdiction des pesticides synthétiques pour la protection des nappes phréatiques tandis que 57 % soutiendrait (plutôt) la revendication selon laquelle seuls les agriculteurs travaillant sans recourir à des pesticides artificiels pourraient bénéficier de subventions.
La Société Suisse de l’Industrie du Gaz et des Eaux SSIGE se réjouit que la population place une grande confiance dans l’aliment indispensable qu’est l’eau potable et qu’elle l’apprécie. «Pour nous, il est extrêmement important de savoir que la population valorise les prestations pour un approvisionnement durable en eau potable et qu’elle partage notre engagement pour la protection de l’eau potable», affirme Martin Sager, directeur de la SSIGE.
L’Association des distributeurs d’eau se voit ainsi confortée dans sa stratégie consistant à informer de manière active et concrète sur les défis et les «dangers réels pour l’approvisionnement en eau potable», comme la pollution des ressources par les pesticides et les nutriments de l’agriculture intensive, et à réclamer une protection efficace de la ressource «eau». Car au final, les générations futures doivent également pouvoir profiter du privilège que représente un approvisionnement durable et abordable en eau potable naturelle.
Les entretiens ont été réalisés dans le cadre d’un sondage omnibus de l’institut de recherche sociale et de marché gfs-zürich à l’aide de la technique CATI (Computer Assisted Telephone Interviewing). La méthode omnibus CATI consiste en un sondage multi-thèmes représentatif réalisé par téléphone auprès de la population adulte suisse, dans la partie francophone et alémanique du pays. Cela signifie que les questionnaires de plusieurs donneurs d’ordre sont regroupés en un catalogue de questions.
Les questions sont destinées à la population résidente en Suisse alémanique et romande, parlant l’une des langues officielles de la Confédération et âgée de 18 à 99 ans. Dans le cadre de cette étude, un total de 1009 entretiens ont été réalisés, dont 752 en Suisse alémanique et 257 en Suisse romande. La répartition en âge des personnes interrogées est la suivante: 35 % entre 18 et 39 ans, 43 % entre 40 et 64 ans et 22 % entre 65 et 99 ans. 51 % des participants étaient des femmes, 49 % des hommes.
Le sondage portant sur le thème de l’eau potable durait environ 5 minutes, tout le sondage omnibus durait environ 15 minutes. L’institut a uniquement eu recours à des interviewers expérimentés et préparés à leur tâche dans le cadre d’une formation complète. Les 1009 personnes ont été appelées entre le 20 mars et le 13 avril 2019. Le sondage s’est déroulé conformément aux normes de la branche.
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