Un rapport sur l'approvisionnement en eau

Par 24 voix contre 15, le Conseil des Etats a accepté un postulat de Beat Rieder (PDC/VS). La Suisse manque de données et de prévisions dans ce secteur, selon le Valaisan. "Or l'été caniculaire 2018 montre ce qui attend le pays en matière d'approvisionnement et de gestion de l'eau". Selon lui, il manque notamment les implications politiques que cela pourrait entraîner.

Beat Rieder souhaite déterminer les besoins fondamentaux en eau dans les ménages, l'industrie, le tourisme, l'énergie hydraulique. Tout en tenant compte de la croissance démographique, de la conjoncture économique et de l'évolution du climat et du contexte international. Le rapport devra notamment se pencher sur les besoins actuels et futurs de la Suisse jusqu'en 2050, sur l'évolution quantitative des ressources jusqu'à cette même date, sur l'éventuelle construction d'infrastructures de stockage ou les conflits touchant à la préservation et à l'utilisation de l'eau.

Le Conseil fédéral était d'avis qu'un nouveau rapport n'était pas nécessaire. La gestion de l'eau relève de la compétence des cantons et "l'expérience de cet été montre que cela fonctionne", a relevé en vain la conseillère fédérale Doris Leuthard. Il existe en outre déjà plusieurs rapports sur cette thématique. Le rapport "Gérer les pénuries locales d'eau en Suisse", établi en novembre 2012, donnait déjà des pistes à court et à moyen terme. Enfin, une révision de la loi sur le CO2 doit être traitée par le Parlement afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre, à l'origine du réchauffement climatique.