L’initiative « Pour une eau potable propre et une alimentation saine -  Pas de subventions pour l’utilisation de pesticides et l’utilisation d’antibiotiques à titre prophylactique » a récolté 113’979 signatures valides. L’initiative réclame que seules les exploitations agricoles qui renoncent à l’utilisation de produits phytosanitaires et nourrissent leurs animaux uniquement avec leur propre fourrage puissent bénéficier de paiements directs. L’initiative viserait pratiquement à révolutionner la production indigène dans sa forme actuelle. Pour les pommes de terre, le colza, les betteraves sucrières, les légumes et les fruits, cela signifierait que la culture biologique ne serait même plus possible. L’élevage de poulets et de porcs serait extrêmement limité, écrit le Club Agricole de l’Assemblée Fédérale dans son invitation.
Dans le restaurant Schmiedstube à Berne, les initiants, mais aussi des producteurs directement concernés et l’Union suisse des paysans ont pu s’exprimer. Environ 15 parlementaires de différents partis politiques étaient également présents. Pour la première fois, la SSIGE était aussi représentée en la personne du responsable du secteur André Olschewski, qui a pu défendre les intérêts des distributeurs d’eau potable et attirer l’attention sur la nécessité d’un contre-projet substantiel. Les distributeurs souhaitent que la protection de l’eau potable soit réglementée de manière contraignante par le biais d’une loi.
Les paysans ont souligné qu’ils ne voyaient pas la nécessité de modifier la législation actuelle. Il existe déjà de bonnes approches, par exemple le plan d’action national relatif à la réduction des produits phytosanitaires, qu’il faudrait maintenant mettre en œuvre. Durant la discussion, certains parlementaires se sont cependant montrés intéressés par l’élaboration d’un contre-projet. Toujours est-il que deux initiatives populaires sont imminentes.
Il sera intéressant de voir quelle décision prendra le Conseil fédéral dans son message au sujet de l’«Initiative relative à l’eau potable» et ce qu’il adviendra ensuite. La décision est attendue pour le mois de juin. Les intérêts de l’eau potable vont-ils être écoutés à Berne? Beaucoup d’eau va couler encore sous les ponts du Rhin avant que la protection de l’eau potable soit améliorée de manière déterminante. La SSIGE va devoir encore intensifier ses efforts.
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