Cette recherche a été réalisée sur mandat de l'Office fédéral de l'environnement (OFEV) qui publie aujourd'hui les résultats. Comparé à d’autres études, le taux de concentration des particules de microplastiques détectées dans la plupart des échantillons sont du même ordre de grandeur. La détérioration de la qualité des eaux suisses par microplastiques a été évaluée par les chercheurs comme étant relativement faible à l'heure actuelle.
Le risque que des microplastiques pénètrent dans l'eau potable via les eaux souterraines ou l'eau des lacs est considéré comme minime. Pour cette évaluation, l'OFEV s'est basé sur un rapport interne de l'approvisionnement en eau de Zurich de l'année 2014. Cette appréciation du risque résulte de l’élimination des microplastiques de l'eau par filtration lors du traitement de l'eau potable. Le filtrage naturel n’est pas évoqué ni analysé mais a certainement le même effet de purification. Si du plastique devait tout de même être présent dans l'eau, le risque pour la santé resterait faible selon l’avis de l'Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (OSAV). Cet avis se fonde sur le fait que les petites quantités de microplastiques ingérées sont ensuite éliminées par les selles et ne restent pas dans le corps. Il rejoint ainsi l’estimation de l'Autorité européenne de sécurité des aliments. D'après cette autorité, les polymères de taille semblable aux microplastiques (> 1000 daltons) ne sont pas préoccupants d'un point de vue toxicologique.
Dans 27 échantillons d'eau, les chercheurs lausannois ont trouvé une moyenne d’environ 0,1 particule de microplastique par mètre carré de surface de lac. Sept échantillons d'eau ne contenaient aucun microplastique. Les taux de concentration des différents échantillons variaient fortement d’un lac à l’autre mais aussi pour un même lac, ce qui indique une différence de pollution entre les zones proches et les zones éloignées des rives mais aussi une forte fluctuation dans le temps. La densité de population dans le bassin versant n'avait aucune influence sur ces taux de concentration. Dans les 33 échantillons de sable, le taux de concentration était en moyenne d’environ 1000 particules de microplastique par mètre carré pour une profondeur de jusqu’à 5 cm. Douze échantillons ne contenaient pas de microplastique.
Comme les chercheurs de l’EPFL ont utilisé un tamis d'une ouverture de 0,3 mm, ils n'ont pas pu se prononcer sur le contenu de plus petits microplastiques dans l'eau.
La SSIGE considère cette enquête comme une étape importante vers une meilleure appréciation de la propagation des microplastiques. Elle ne voit actuellement pour l'eau potable aucun risque émanant des microplastiques pour autant que l’état de la technique soit respecté. L'Association continuera à suivre le sujet de près et salue les autres recherches à ce sujet.
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