La baisse de la consommation énergétique finale de 0,4% est due avant tout à des températures légèrement plus clémentes en 2017 qu'en 2016 (voir communiqué du conseil fédéral) . Les degrés-jours de chauffage, indicateur influant sur la consommation d'énergie à des fins de chauffage, ont diminué de 1,5% par rapport à l'année précédente. En 2017, les facteurs déterminants à long terme pour l'augmentation de la consommation d'énergie ont gagné en importance: population résidante permanente (+0,9%), produit intérieur brut (+1%), parc de véhicules à moteur (+1,2%) et parc de logements également en augmentation (à l'heure actuelle, aucun chiffre détaillé n'est disponible). Par contre, l'accroissement de l'efficacité et les effets de substitution tendent à atténuer l'augmentation de la consommation énergétique. Les analyses annuelles ex post fourniront de plus amples informations sur les facteurs déterminants pour l'évolution de la consommation d'énergie (publication en octobre 2018).
La consommation d'huile de chauffage extra-légère a baissé de 6,5%, alors que celle de gaz naturel a augmenté de 1,4%. La consommation d'électricité a augmenté de 0,4% (cf. communiqué de presse de l'OFEN du 20 avril 2018). Ces trois agents énergétiques représentent plus de la moitié de la consommation d'énergie finale globale (53,4% en 2017).
La valorisation énergétique des déchets industriels a augmenté de 15,8% (1,5% de la consommation d'énergie finale globale en 2017). Comme en 2016, la consommation de charbon a baissé (-3,8%) et l'utilisation d'huiles de chauffage lourdes a chuté (-33,3%). Le recours au coke de pétrole était également en recul (-14,6%). Ces trois agents énergétiques représentent une part infime de la consommation d'énergie finale globale (<1%).
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De manière générale, la consommation de carburant a légèrement diminué (-0,6%) par rapport à l'année précédente. La tendance à remplacer l'essence par le diesel s'est poursuivie: les ventes de diesel ont légèrement baissé (-0,3%), tandis que la consommation d'essence reculait de 3,1%. La vente de carburant d'aviation s'est accrue de 2,4%. Les carburants fossiles représentent un bon tiers (34,1%) de la consommation d'énergie finale globale.
Les conditions météorologiques un peu plus clémentes qu'en 2016 se sont aussi répercutées sur la consommation de bois-énergie (-0,9%). La consommation de tous les autres agents énergétiques renouvelables a augmenté. Les valeurs de l'année précédente ont été dépassées en ce qui concerne l'utilisation de la chaleur ambiante au moyen de pompes à chaleur (+4,5%) ainsi que le recours au chauffage à distance (+2,4%) et à la chaleur solaire (+2,4%). En 2017, ces agents énergétiques représentaient 9,2% de la consommation d'énergie finale globale (4,5% pour le bois-énergie, 2,0% pour la chaleur ambiante, 2,4% pour le chauffage à distance et 0,3% pour la chaleur solaire).
L'utilisation directe du biogaz a légèrement augmenté (+0,6%). Si l'on tient compte du biogaz injecté dans le réseau de gaz naturel (enregistré dans les statistiques en tant que gaz naturel), il en résulte une augmentation de la consommation de biogaz de 4%. En 2017, le biogaz représentait 0,9% de la consommation globale de gaz.
La consommation des biocarburants, qui a encore sensiblement augmentĂ© par rapport Ă l'annĂ©e prĂ©cĂ©dente (+58,1%), a plus que dĂ©cuplĂ© au cours des quatre dernières annĂ©es. En 2017, les biocarburants reprĂ©sentaient 2,6% des ventes globales d'essence et de diesel (1,6% en 2016). Cette augmentation s'explique par le fait que les carburants biogènes sont exonĂ©rĂ©s de l'impĂ´t sur les huiles minĂ©rales et qu'ils peuvent ĂŞtre utilisĂ©s comme mesures de compensation du CO2.Â
En savoir plus: Aperçu de la consommation d'énergie en suisse au cours de l'année 2017
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