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27. juin 2017

Protection des ressources

Aujourd’hui, la qualité irréprochable de l’eau potable est garantie

Pour garantir un approvisionnement durable en eau, il est urgent de prendre des mesures à moyen terme pour la protection des ressources en eau potable.

La NZZ du 20 juin 2017 a publié un article sur la pollution par pesticides des nappes phréatiques en Suisse. A cette occasion, la SSIGE a pu formuler ses préoccupations quant à une protection plus cohérente des ressources en eau potable. Il est important de préciser que, même si la qualité de l’eau potable reste très bonne, des mesures efficaces à moyen et long terme s’imposent pour la protection des ressources sensibles en eau potable.

Que ce soit en raison de l’urbanisation croissante, de l’agriculture intensive avec utilisation de pesticides, de la circulation automobile ou de l’utilisation de pesticides dans les jardins privés, les ressources en eau potable de la Suisse sont sous pression.
La SSIGE souligne toutefois que l’eau distribuée par les entreprises de distribution d’eau reste d’une qualité irréprochable et qu’elle peut être bue sans aucun risque. La branche ne craint pas la transparence : en témoigne, entre autres, le fait qu’environ 800 distributeurs d’eau présentent leurs données de qualité sur Internet, de manière aisément accessible au public. Toute constatation de concentrations maximales de pesticides dans l’eau potable distribuée serait signalée sur www.qualitedeleau.ch.
Aujourd’hui, 70% de l’eau potable peuvent être distribués naturellement et après un traitement simple. Ce privilège de la Suisse, que nous allons perdre à moyen et long terme si nous n’appliquons pas de mesures efficaces, est un privilège pour lequel il vaut la peine de se battre.
Des séries de mesures de l’OFEV et de l’IFAEPE montrent que de plus en plus de substances sont détectées dans les eaux souterraines, notre principale ressource d’eau potable, et que certaines d’entre elles présentent des concentrations croissantes. Dans les régions où l’on pratique l’agriculture intensive, les concentrations se situent même souvent au-delà du seuil exigé par la législation sur la protection des eaux. Cela indique clairement qu’aujourd’hui, pour la protection à long terme des ressources en eau potable, et par là de l’approvisionnement durable en eau, des mesures efficaces s’imposent. Selon les connaissances actuelles, ces dépassements n’ont toutefois pas de conséquences négatives sur la santé de la population. Les premiers touchés sont les organismes de l’écosystème Eau, nettement plus sensibles et exposés en permanence aux substances nocives.
En raison de la pression croissante sur les eaux souterraines évoquée ci-dessus, la SSIGE exige des mesures énergiques et concrètes et se mobilise activement pour les objectifs suivants:

  • La prĂ©vention dans le sens de « protection des ressources » figure en toute première place. Le dernier sondage Gfs de la SSIGE confirme que la grande majoritĂ© de la population exige une eau potable naturelle, exempte de pesticides.
  • Les ressources en eau potable doivent ĂŞtre mieux protĂ©gĂ©es, l’interdiction de pesticides dans la zone d’influence autour des zones de captage des eaux doit ĂŞtre Ă©tendue. Du point de vue de la sĂ©curitĂ© de l’eau potable, une interdiction sur l’ensemble du territoire n’est cependant pas forcĂ©ment indiquĂ©e.
  • Les intĂ©rĂŞts de la protection des ressources en eau potable doivent ĂŞtre pris en compte dans la prochaine rĂ©forme agricole (Politique agricole 22) et respectĂ©s.
  • La lĂ©gislation en vigueur doit ĂŞtre appliquĂ©e de manière plus consĂ©quente.
  • Les ressources en eau potable importantes d’un point de vue stratĂ©gique doivent ĂŞtre ancrĂ©es dans les planifications de la loi sur l’amĂ©nagement du territoire afin de rester protĂ©gĂ©es pour les gĂ©nĂ©rations futures.
  • Cela suppose bien entendu aussi une gestion plus consciente des agents chimiques d’utilisation courante, des nettoyants, et le moins de pesticides possible dans les jardins privĂ©s.
  • Et, autre point essentiel et actuel, la SSIGE exige que le processus d’homologation fasse l’objet de contrĂ´les ou soit confiĂ© Ă  un organisme indĂ©pendant. Kassensturz a rapportĂ© dans l’émission du 13 juin 2017 que l’Office fĂ©dĂ©ral de l’agriculture tolĂ©rait sciemment des risques extrĂŞmement Ă©levĂ©s.
  • A l’égard des initiatives contre les pesticides, actuellement au stade de la rĂ©colte des signatures, la SSIGE montre une certaine rĂ©serve. Elle Ă©prouve de la sympathie pour les auteurs de l’initiative, mais ne souhaite pas imposer de mode de production aux agriculteurs. La SSIGE exige toutefois une adaptation des modes d’exploitation dans la zone d’influence des points de captage d’eau. L’objectif de la SSIGE est de pouvoir garantir une eau brute la plus propre possible.

Une prise de position exhaustive est à la disposition des membres de la SSIGE dans l’Intranet.

NAQUA OFEV
Indicateurs Nappes phréatiques
Cartes (eaux souterraines: pesticides)

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